#74 Spécial NFT Paris : NFT & Art avec Gwendoline Finaz de Villaine et Artcare

Gwendoline Finaz de Villaine NFT Paris art

Aujourd’hui, j’ai rendez vous au Grand Palais éphémère pour l’événement tech le plus hype de l’année à Paris le salon NFT Paris avec Gwendoline Finaz de Villaine, artiste peintre française, pour parler Art et NFT. Écoutez notre discussion podcast en direct dans le lien ci dessous.

A écouter 🎧

15 Février 2023 | Paris – NFT Paris
De Delphine Souquet

Je retrouve les plus importants acteurs internationaux des industries créatives innovantes : artistes, galeristes, gamers, musiciens, ingénieurs de la tech, start up ou dirigeants, etc. Tous sont venus se retrouver en physique à NFT Paris, pour la première fois, après deux ans de collaboration à distance.

Je leur ai posé 2 questions :

  1. La première de me raconter ce que c’est que cette communauté internationale autour des NFT, du Web 3, des métavers à laquelle ils font partie au sein des industries créatives.
  2. Et comment, selon eux, peut on affirmer son identité de marque dans ces nouveaux mondes virtuels en 2023?
Gwendoline Finaz de Villaine NFT Paris art

Qui est Gwendoline Finaz de Villaine?

Gwendoline Finaz de Villaine est une artiste peintre française connue notamment pour son exposition d’oeuvre monumentale de Joséphine Baker au Panthéon, et pour ses oeuvres d’art NFT.

2goodmedia : Qui suis-je?

Je suis Delphine et je vous souhaite la bienvenue sur 2GoodMedia. On m’appelle un peu la Loïc Prigent du podcast, car ma spécialité, c’est de couvrir en podcast les backstages des grands événements des industries créatives, en France et à l’étranger. On est bon?! C’est parti pour NFT Paris.

Intro du Podcast

Delphine Souquet [00:02:34] Chaque épisode est construit autour d’un décryptage des tendances entre experts de l’écosystème des NFT qui vont vous partager leur vision des grandes transformations en cours. L’objectif est de soulever les bonnes questions qui vous donneront des idées de stratégies et de solutions à implémenter dans votre propre périmètre. Je laisse tout de suite la parole à l’artiste française Gwendoline Finaz de Villaine, et à Sandrine Decorde, co-fondatrice de Artcare.

j’ai été invitée par AIKA pour présenter en avant première le projet du voyage du Dragon qui va se déployer sur la Grande Muraille de Chine en 2024

Gwendoline Finaz de Villaine

Delphine Souquet [00:03:05] Donc, nous sommes arrivés à NFT Paris et je suis sur le Booth de AIKA.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:03:10] Bonjour, je m’appelle Gwendoline de Villaine et je suis peintre française.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:01:27] Alors j’ai été invitée par AIKA pour présenter en avant première le projet du voyage du Dragon qui est un projet en trois étapes : la naissance au Grand Palais aujourd’hui de l’œuvre physique de la fresque qui va être ensuite déployée place du Panthéon avec trois sculptures monumentales de dragons. Ce projet, ensuite, va se déployer sur la Grande Muraille de Chine en 2024 l’année prochaine, sous la forme de trois sculptures monumentales qui s’étireront sur le le Grand mur de Chine, à 60 kilomètres de Pékin.

les NFT sont des supports technologiques déjà mûrs et qui sont en train d’être officialisés et institutionnalisés au niveau de l’art

Sandrine Decorde, co.fondatrice de Artcare

Delphine Souquet [00:03:15] Nous avons aussi Sandrine Decorde, de Artcare.

Sandrine Decorde [00:03:18] Bonjour, je suis Sandrine Decorde, co-fondatrice de Artcare, qui est un studio Web 3 et NFT autour de l’art et du luxe.

Sandrine Decorde et Gwendoline Finaz de Villaine
Sandrine Decorde et Gwendoline Finaz de Villaine

Sandrine Decorde [00:01:56] Et c’est vrai qu’en fait ces supports technologiques qui ont explosé depuis les dix dernières années, mais qui sont déjà mürs, viennent de la culture du jeu vidéo, de l’environnement des métaverses, du digital et de la tech en fait. Aujourd’hui ils sont en train d’être officialisés et institutionnalisés au niveau de l’art. Mais il y a énormément d’artistes précurseurs qui ont joué avec ces technologies. Et là, on voit des artistes reconnus du monde artistique traditionnel comme Gwendoline, qui s’amusent et qui prennent en main ces technologies comme on prendrait en main des technologies de pinceaux, de différents supports artistiques et qui jouent avec et qui créent avec. Et ça, c’est vraiment extraordinaire.

Delphine Souquet [00:03:26] Alors nous sommes ravies de se retrouver à NFT Paris qui est un des plus gros événements dans les NFT. On a New York et Paris ! Donc c’est un grand plaisir. C’est hyper international. Gwendoline, est-ce que tu peux nous expliquer ta présence aujourd’hui avec AIKA?

Art et projet NFT : Le voyage du Dragon en 3 étapes avec la Chine

Delphine Souquet [00:04:23] Gwendoline, est ce que tu peux m’expliquer l’interaction que tu as avec AIKA sur ce projet le Voyage du dragon? Comment est ce que vous vous êtes rencontrées? Quelle est la génèse de tout ça et comment te retrouves tu aujourd’hui sur un projet NFT?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:04:37] Alors j’ai rencontré Amy, qui est la cofondatrice d’AIKA il y a une dizaine d’années à Shanghai. Je l’ai retrouvée il y a quelques mois au sujet de ce projet. L’idée est de développer au delà du physique, une véritable exploration de réalité augmentée avec Sandrine Decorde, et aussi de Métaverse avec Aika. C’est à dire la possibilité d’explorer dans le Web 3 la présence physique de ces dragons, la démarche qu’on va pouvoir avoir sur la Grande Muraille, et de vivre un voyage entre le Panthéon et la Chine qui soit un voyage dans le métavers. Et comment interviens tu Sandrine? 

Delphine Souquet [00:05:38] Donc on est sur quel calendrier? Et comment interviens tu Sandrine? 

Sandrine Decorde [00:05:18] Alors nous, nous accompagnons les artistes comme Gwendoline sur leur environnement digital, leur communication digitale. Pour bien intégrer et faire découvrir leurs œuvres auprès des communautés Web 3. Et on développe toute la techno pour faire le drop de NFT qui aura lieu autour de ces expositions au Panthéon et en Chine.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:05:41] Alors si tout va bien, on est sur un calendrier pour le mois de juin au Panthéon, peut être septembre. C’est en discussion pour le moment et en tout cas 2024 pour l’année du dragon en Chine qui est une année très importante. Et les JO en plus pour la partie Grande Muraille.

Delphine Souquet [00:05:55] Tu as une connexion particulière avec la Chine? Que représente justement le marché des NFT pour la Chine? Et quels sont les échanges que l’on a entre Paris et la Chine sur ces sujets du metaverse ou des NFT?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:06:11] Alors j’ai vécu il y a dix ans à Shanghai et j’avais été très, très impressionnée par leur côté visionnaire dans l’art. A l’époque, j’avais pu rencontrer Magda et sa galerie qui déjà avait une réputation assez exceptionnelle.

Delphine Souquet [00:06:24] La galerie Danysz, qui est présente en Chine, à Shanghaï, depuis de nombreuses années déjà.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:06:31] Tout à fait, et qui avait déjà une très très belle réputation là bas parce qu’elle sourcait des artistes qui aujourd’hui sont encore plus connus. Et j’aime énormément l’art chinois. Toutes les influences qu’on a pu vivre en Asie pendant un an ont énormément inspiré mon art. Puisque ça va du Japon, avec parfois des choses qui rappellent les tatouages yakuzas jusqu’à l’art chinois très traditionnel. En Chine, ils sont très très intéressés, Hong-Kong aussi, par tout ce qui est Web 3, métavers, ils vont très vite. L’idée, ça sera aussi de développer ces NFTs et ce métavers dans des musées chinois puisqu’avec AIKA nous réfléchissons avec un partenariat sur quatre musées Chinois. Cette œuvre d’art d’une femme française qui est aussi un hommage à l’amitié franco chinoise se déploiera aussi, évidemment sous sa version métavers, dans des musées chinois.

Delphine Souquet [00:07:24] Et donc vous avez aussi reçu le support de l’ambassade de Chine en France?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:07:30] Oui, alors on est en train d’y travailler, absolument… L’ambassadeur Lu Shaye est très investi, son épouse également pour développer des partenariats de dialogue entre la France et la Chine. Et on est aussi en discussion pour intégrer un très grand artiste chinois sur le projet du Panthéon qui collaborerait en partie aussi sur le projet qu’on a pour le mois de juin.

Delphine Souquet [00:07:51] Donc, les industries culturelles et créatives sont vraiment un terrain de synergies, de partenariat entre la France et la Chine. Et que représente la France en fait pour vous, vos partenaires sur ces projets franco-chinois?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:08:11] Alors ce qui les a beaucoup intéressés, c’est ce qu’on a fait sur Joséphine Baker l’année dernière. Le symbole de recouvrir la place du Panthéon avec une femme qui a été panthéonisée six mois auparavant, ça leur a énormément plu et aujourd’hui, ça nous permet de déployer. Ils adorent la France, ils adorent Paris. Et les symboles parisiens aussi, qui sont des symboles de grandeur tels que les personnalités qui sont enterrées au Panthéon. C’est des choses qui les intéressent énormément. Et aussi pousser des femmes, pousser le dialogue aussi avec des femmes qui ont vécu en Chine, c’est ça aujourd’hui qui leur plaisent. C’est à dire  une image de la France qui soit l’amie de la Chine et réciproquement.

Les relais d’influencers

Delphine Souquet [00:08:46] Vous avez aussi des relais de communication que sont les influenceurs chinois qui sont très très puissants et présents, via le livestream, via d’autres réseaux sociaux que les nôtres. Quels sont ces supports que vous avez trouvé, ces partenaires, pour la communication?

il m’est arrivée une aventure assez drôle… on a retrouvé notre voisine qui s’appelle Jinger Xing Tang chez Carita qui soutient énormément le projet

Gwendoline Finaz de Villaine [00:09:05] Alors, il m’est arrivée une aventure assez drôle. J’habite à côté de Paris et j’ai des voisins chinois. Et mon mari vient de relancer Carita pour L’Oréal et il a fait donc appel à des influenceurs très puissants en France. Et on a retrouvé notre voisine qui s’appelle Jinger Xing Tang chez Carita. Nous sommes devenues très amies et elle m’a soutenue en me faisant une interview assez exceptionnelle il y a deux mois sur Red Book. Elle a une très grosse communauté, elle est très très connue en France et en Chine, très reconnue pour la vision qu’elle donne d’une Chinoise vivant en France et elle va soutenir le projet. Elle soutient énormément le projet du Panthéon et de la Grande Muraille de Chine.

Delphine Souquet [00:09:44] C’est important d’avoir des ambassadeurs justement, qui viennent, qui aiment lier les différents pays. Et c’est vrai qu’avec la Chine, particulièrement pour communiquer, il faut avoir justement ces points de contact pivot, en fait, dans la communication, dans l’amitié, dans les partenariats … Et d’ailleurs, 2goodmedia est aussi présent depuis quinze jours maintenant sur WeChat, Little Red Book aussi. Et du coup, c’est important de dupliquer quasiment les canaux de communication pour être visibles aux Chinois vivant en Chine, mais aussi à tous les Chinois qui vivent en dehors de la Chine. C’est une grosse communauté à laquelle vous vous adressez. Qu’est ce que vous visez justement Sandrine? Tu seras aussi sur la partie communication. Sur ce projet là, quelles sont les communautés que vous visez que vous pensez activer?

Le rôle de l’agence Artcare pour les drops de NFT

Sandrine Decorde [00:10:35] Alors nous, on est vraiment des spécialistes des communautés Art NFT, art Web 3. Et ce sont des communautés complètement mondiales avec le démarrage pour ce premier projet avec Gwendoline sur l’axe France-Chine. Mais on sait très bien qu’en fait ce projet artistique majeur, qui est un projet complètement environnemental liant la Chine et la France, deux lieux géographiques très forts en termes de culture et de développement artistique, va intéresser le monde entier. Et c’est le volet très excitant justement qui démarrera par le drop massif de NFT d’Art au mois de juin au Panthéon.

Delphine Souquet [00:11:12] Donc, vous allez faire de la communication sur les réseaux sociaux chinois. AIKA est une société française mais qui a aussi ses réseaux en Chine? 

Gwendoline Finaz de Villaine [00:11:24] Alors ils travaillent beaucoup avec des musées chinois. Il faudrait poser la question à Amy, mais effectivement nous aurons ce drop qui est très très important de NFT et qui sera évidemment diffusé en partenariat avec l’ambassade chinoise qui veut faire du projet quelque chose de très vaste, d’après l’ambassadeur qui a beaucoup d’ambition sur ce projet. Donc nous aurons des relais, que ce soit avec d’Artcare ou AIKA.

la communauté autour de Gwendoline, fans de NFT, pourront obtenir et s’offrir en fait un NFT d’art de la collection autour du dragon

Sandrine Decorde [00:11:46] Ce qui est intéressant, c’est que tant du point de vue des œuvres d’art de Gwendoline physiques et des œuvres d’art digitales en lien avec les musées chinois, il y aura aussi une phase de déploiement pour la communauté autour de Gwendoline, fans de NFT, qui pourront obtenir et s’offrir en fait un NFT d’art de la collection autour du dragon.

Comment passe-t-on de l’oeuvre d’art physique au NFT d’art?

Delphine Souquet [00:12:06] D’accord. Est ce que tu peux donc nous faire un peu de pédagogie, justement? Comment on passe de l’œuvre d’art physique au digital? Et du coup, quel a été ton parcours à toi en tant qu’artiste? Qu’est ce que tu as trouvé comme intérêt en tant qu’artiste et peut être en nous montrant justement tes précédentes œuvres?

Gwendoline Finaz de Villaine NFT Paris art

Gwendoline Finaz de Villaine [00:12:28] Moi, j’ai eu plusieurs vies. Je suis issue d’une famille d’artistes puisque mon grand père était chansonnier et meilleur ami de Jacques Brel. Mon père était danseur contemporain, est devenu psychanalyste ensuite. J’ai fait des études classiques à Sciences Po, HEC, et j’ai quitté HEC pour devenir chanteuse et meneuse de revue aux Folies Bergère. Chanteuse d’opéra aussi. J’ai eu une première vie de chanteuse avec des comédies musicales avec Michel Fugain, des grands spectacles à Paris et ensuite j’ai écrit des livres et j’ai abouti après à la peinture au bout de quinze ans de scène. Et tout en ayant toujours beaucoup dessiné et peint en parallèle, donc pour moi, tous les arts sont complémentaires. Il y a des dialogues entre tous les arts. Ma peinture est une mise en musique psychanalytique également, puisqu’il y a une grande part d’inconscient.

Gwendoline Finaz de Villaine NFT Paris art

j’ai créé une technique qui s’appelle l’encre caviar, à partir de petits ronds qui se déploient de manière arachnéenne

Gwendoline Finaz de Villaine

Et j’ai créé une technique qui s’appelle l’encre caviar, à partir de petits ronds qui se déploient de manière arachnéenne. Et c’est une peinture qui est connectée à mon inconscient. Je contrôle absolument rien. Ce sont des espèces de déploiement comme ça qui partent en général d’un sujet source et je pars avant tout de l’encre de Chine et du papier. Après, ce qui était très intéressant, ça a été le déploiement d’œuvres monumentales qui m’a été permis par la mairie du cinquième et des partenariats à Paris et mon pays, pour lequel je suis extrêmement reconnaissante. Je suis très fière d’être française et très heureuse de la chance qu’on a pu donner à une femme française de s’exprimer de la sorte. Et j’ai découvert on a fait appel à moi l’année dernière pour l’Ukraine avec d’ailleurs Sandrine. Ça a commencé avec le premier NFT de Yann Arthus-Bertrand, qui était là pour sensibiliser sur la guerre en Ukraine. J’avais fait une première collaboration à ce moment là. Puis j’ai une fresque d’HEC que j’ai fait pour les 140 ans d’HEC Business School qui a été vendue en NFT également au Palais Brongniart par Christie’s Paris, c’était la deuxième expérience NFT l’année dernière.

HEC Art Hold on Paris Gwendoline Finaz de Villaine

On m’a dit que j’avais un art qui serait beau dans le métavers

Gwendoline Finaz de Villaine [00:14:19]  Et ensuite l’oeuvre Joséphine a également été proposée en NFT au moment de la panthéonisation. Donc il y a quelque chose d’assez logique aujourd’hui. On m’a dit que j’avais un art qui était qui serait beau dans le métavers, qui pourrait se diffuser de façon intéressante puisqu’il y avait un univers graphique dans lequel on peut se déployer et développer un véritable imaginaire. De toute façon, moi, mon métavers, c’est la manière dont je me connecte à l’artistique. Mais je trouve ce monde absolument fascinant et j’ai vraiment envie de l’explorer. Ça se fait de façon totalement naturelle. C’est à dire? Ce n’est même pas une porte que j’ouvre. C’est une dimension qui a toujours existé et qui, pour moi, est un prolongement absolument logique de mes œuvres.

Les barrières entre Art physique et virtuel?

Delphine Souquet [00:15:05] Et quand tu en parles justement avec d’autres artistes autour de toi, Est ce qu’il commence à y avoir une communauté d’artistes dans le métavers ou est ce que tu es peut-être une des pionnières aussi?

je ne mets pas de barrières, moi, entre les galeries et tout l’univers des NFT

Gwendoline Finaz de Villaine [00:15:16] Alors je trouve qu’il y a encore pas mal de barrières, en tout cas de frontières. Pas mal d’artistes avec lesquels je parle, qui me disent toujours Il y a deux univers, c’est deux mondes artistiques totalement différents. Je trouve de moins en moins aujourd’hui. Parce que sur des projets internationaux on parle cette même langue. Quand je parle avec les Chinois, on parle assez rapidement la même langue. En tout cas les personnes avec lesquelles je collabore sur ce projet. C’est la même chose avec Sandrine, avec Amy, avec Karen (CEOs de AIKA). Il y a une espèce d’évidence. Donc je ne mets pas de barrières, moi, entre les galeries et tout l’univers des NFT. Au contraire, je trouve que c’est absolument passionnant. Hier, j’étais à un vernissage de Christa Kim qui propose une œuvre, en plus zen et qui touche aussi à l’inconscient, à la réparation psychique post Covid. Et donc finalement, l’art, c’est toujours la même chose. Il faut que l’art serve à quelque chose et l’art peut aussi guérir. L’art peut faire du bien. Et si ce métavers peut apporter ça, c’est formidable. En tout cas, moi, ça me parle beaucoup dans ce sens là aussi.

La réouverture de la Chine Post Covid

Post Covid après les preuves qu’on vient tous de vivre au niveau mondial, c’est extrêmement important de réouvrir le dialogue

Delphine Souquet [00:16:13] Et comment vois tu justement la réouverture de la Chine post Covid? Quelles vont être les opportunités, les échanges et les envies que les Chinois vont avoir liés à cette réouverture?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:16:27] C’est une très, très bonne question parce qu’effectivement c’est le sujet principal. Il y a une véritable envie, en tout cas de collaborer avec des artistes internationaux. Ils sont venus me contacter avec l’idée aujourd’hui de développer des échanges culturels XXL. Et ils ont vraiment envie. C’est à dire Post Covid après les preuves qu’on vient tous de vivre au niveau mondial, c’est extrêmement important de réouvrir le dialogue. Et quand on a une des sept merveilles du monde qui est la Grande muraille de Chine, on ne peut pas refuser, tout simplement.

Le projet du Dragon sur la grande muraille

Delphine Souquet [00:16:59] Oui, c’est clair. Et donc sur la Grande Muraille de Chine, est ce que tu peux nous nous expliquer justement quel est le projet artistique?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:17:06] Alors l’année dernière, quand j’ai fait le Panthéon, je me suis dit Bon, alors, la prochaine étape avant la Lune, qu’est ce que ça peut être?! (rires 😅) L’idée c’est de continuer à faire quelque chose de symbolique et de grandiose. Et évidemment, ayant vécu en Chine, je me suis dit que ça serait complètement fou de faire un Game of Thrones … J’exagère… mais voilà d’imaginer quelque chose sur ce lieu qui m’a toujours fait énormément rêver. Et donc on est partis de ça et on s’est dit Voilà, on tente quelque chose de complètement fou et qui a pris très vite. C’est à dire qu’au bout de quatre ou cinq mois, j’ai rencontré Ginger et les gens étaient finalement plus calmes que moi et m’ont expliqué que ça paraissait presque aujourd’hui faisable, logique, et cetera Donc ça se présente finalement très très bien.

Delphine Souquet [00:17:49] C’est incroyable. On a l’impression qu’on dépasse les limites du réel. Oui, tout est tout est possible dans des projets…, même qui touchent des symboles. Là où ça pouvait être très compliqué d’avoir des autorisations. En fait, ça élimine pas mal de barrières.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:18:06] Alors les Chinois, ils ont cette magie. Souvent, les choses se font de façon beaucoup plus facile qu’on peut l’imaginer. Quand j’ai vécu à Shanghai, j’ai été étonnée. J’ai produit des spectacles dans des théâtres. Là bas, ça s’est réglé en quatre jours et là, on vise un endroit qui s’appelle Huanghuacheng, qui est à 60 kilomètres de Pékin, qui est le seul endroit où la muraille plonge dans l’eau. Elle est entourée de lacs. Donc, comme un dragon, la Grande Muraille plonge dans l’eau. C’est aussi la muraille des fleurs jaunes puisqu’au printemps éclosent des fleurs jaunes absolument remarquables sur les parois. Et cet endroit est moins touristique, il y a moins de foule. Je pense que cela peut ouvrir tout le champ des possibles.

Les NFTs et le marché de l’Art

il y a quinze jours, le musée Pompidou a fait l’annonce d’une très grosse acquisition d’une série de 18 œuvres NFT

Delphine Souquet [00:18:44] Quelle est l’audience qui s’intéresse aux NFT dans l’art? Parce ce que le marché en Chine est énorme. Et puis même à l’extérieur de la Chine aussi. Donc quelle est cette audience? Est ce que ce sont des collectionneurs? Est ce que c’est un large public?

Sandrine Decorde [00:19:01] Alors en fait, il y a deux ou trois ans, le marché de l’art du NFT a démarré. Il a démarré très fortement avec des grosses ventes aux enchères, notamment chez Christie’s dont bien entendu, Gwendoline a fait partie. Et on a vu en fait tous les collectionneurs NFT qui venaient un peu du monde des crypto et du Web 3 se fédérer et être très présents sur la scène, mais aussi acheter des œuvres d’art en vente aux enchères, des œuvres d’art NFT mêlant la technologie du NFT et l’œuvre d’art physique. Et maintenant il y a quinze jours, le musée Pompidou a fait l’annonce d’une très grosse acquisition d’une série de 18 œuvres NFT de treize artistes différents, qui sont des artistes en fait, qui viennent du monde du NFT, qui viennent du monde du crypto art.

Le LACMA a enchaîné quatre jours après en ayant annoncé une seconde donation d’une vingtaine de NFT à Los Angeles. Donc on voit vraiment qu’il y a au niveau de l’art en fait une institutionnalisation de l’œuvre NFT et de ce support, de ce nouveau support qui permet notamment à toutes les œuvres d’art digital, que ce soit la vidéo, de la photo, du métaverse d’exister et d’être plus facilement accessibles et collectionnables. Et donc c’est un champ qui s’ouvre. Ça fait vraiment quatre ou cinq ans que ce domaine artistique existe et là on voit vraiment l’explosion en 2022. Je prédis que 2022 va être l’année du rebond de l’art NFT et de l’institutionnalisation de cette nouvelle forme d’art en Chine.

Art, NFT et les artistes en Chine

Beaucoup d’artistes chinois vont essayer de chercher presque des troisièmes voies aujourd’hui

Delphine Souquet [00:20:34] En Chine, les idées prennent vite corps. Tout ce qui est métavers, c’est quelque chose qui est déjà très développé, l’intelligence artificielle … Gwendoline, Qu’est ce que tu as vu ces dernières années éclore comme projets qui t’ont marqués ?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:20:56] Alors, il y a plusieurs choses. Il y a beaucoup d’artistes chinois qui vivent en Chine, qui rentrent dans des jeux vidéo, c’est à dire qu’ils font des choses absolument futuristes. Ils créent des avatars qui s’intègrent dans des jeux vidéo, par exemple. Je travaille aussi chez AIKA avec un artiste Chinois qui s’appelle Yang Jiechang, qui est très connu et qui expose au musée Guimet, c’est un artiste chinois qui vit en France. Lui développe aussi énormément de NFT à l’encre de Chine. Beaucoup d’artistes chinois vont essayer de chercher presque des troisièmes voies aujourd’hui : ce qui mixe les jeux vidéo, la réalité augmentée, le métaverse. Ils cherchent des ponts et ça avance aussi énormément à Hong Kong. Mais c’est vrai qu’ils sont même très, très, parfois même encore plus en avance que nous. Pour moi, c’est une aventure passionnante de collaborer avec eux.

Sandrine Decorde [00:22:02] Et c’est vrai qu’en fait ces supports technologies qui ont explosé depuis dix dernières années mais qui sont déjà murs, qui viennent de la culture, du jeu vidéo, de l’environnement des métaverses, du digital et de la tech en fait, sont en train d’être officialisés et institutionnalisés au niveau de l’art. Mais il y a énormément d’artistes précurseurs qui ont joué avec ces technologies. Et là, on voit des artistes reconnus du monde artistique traditionnel comme Gwendoline, qui s’amusent et qui prennent en main ces technologies comme on prendrait en main des technologies de pinceaux, différents supports artistiques et qui jouent avec et qui créent avec, et ça, c’est vraiment extraordinaire.

Delphine Souquet [00:22:40] Et qu’est ce que qu’est ce qu’on peut vous souhaiter justement pour que ça explose tout cela? C’est quoi encore, les défis, les challenges, ou les barrières, les verrous à faire sauter?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:22:54] Moi, je dis toujours beaucoup d’audace. La phrase de Goethe “L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie”. J’y crois énormément. Beaucoup d’audace, beaucoup d’enthousiasme et une collaboration d’amitiés sincères, très fortes entre la France, les entrepreneurs français. On continue à lever des partenariats, à prévendre aussi les dragons à des passionnés, à des collectionneurs d’art et à travailler beaucoup aussi en synergie avec des collectionneurs, des investisseurs chinois.

La recherche de partenaires pour les projets de NFT d’Art

grandes sociétés qui ont envie de mettre un pas et d’expérimenter ce que c’est que le NFT d’art, le métavers, la réalité virtuelle

Sandrine Decorde [00:23:19] Et donc la recherche de partenaires, en fait, notamment de grandes sociétés qui ont besoin de visibilité sur la Chine et sur la France au niveau artistique, qui sont en train de nous rejoindre sur ce projet merveilleux qui démarrera en juin à Paris, place du Panthéon.

Delphine Souquet [00:23:33] Et justement, ces partenaires là qui sont intéressés, c’est quoi la démarche, quel est le point de contact, le point d’entrée?

Sandrine Decorde [00:23:41] Alors, culturellement, en fait, les grandes sociétés ont toujours collectionné l’art, l’art physique. Et là, on voit nous rejoindre sur ce projet déjà des grandes sociétés qui ont envie de mettre un pas et d’expérimenter ce que c’est que le NFT d’art, le métavers, la réalité virtuelle. Et donc on est sur des démarches très traditionnelles de partenariat et de sponsoring.

Delphine Souquet [00:24:04] NFT Paris aujourd’hui, c’est vraiment important d’être présent ici. Vous attendez qui comme type de visiteurs? Est ce que c’est ton premier NFT Paris Gwendoline ?

Gwendoline Finaz de Villaine [00:24:14] NFT Paris oui, j’ai fait le Grand Palais l’année dernière dans le cadre d’une autre foire, donc j’adore cet endroit. Bien évidemment, on va rencontrer des gens très différents. Il y a à la fois des journalistes, des passionnés d’art, des geeks et puis des partenaires potentiels aussi sur ce projet. Je suis très enthousiaste à l’idée aussi d’avoir des surprises. Et ça a bien commencé avec vous aujourd’hui. Merci beaucoup pour ce très bel échange.

Le salon NFT Paris

la France est une grande place du marché de l’art au niveau mondial, mais c’est aussi une grande place du marché du Web 3

Delphine Souquet [00:24:38] Et puis c’est incroyable parce que oui, on voit qu’il y a, il y a plein d’échanges, on est sur l’international, on est sur l’amitié franco chinoise, on est sur le digital, on est sur l’art. Ça, ça foisonne en fait des opportunités au sein des industries créatives et de la tech. Oui il se passe pas mal de chose… Et Paris, c’est un peu unique, c’est mythique pour tout le monde. Oui, on est fier d’être Français et on est content des opportunités que ça nous ouvre.

Sandrine Decorde [00:25:07] Paris en fait, la France est une grande place du marché de l’art au niveau mondial, mais c’est aussi une grande place du marché du Web 3. On a des très, très belles licornes qui drainent le marché, qui attirent des gros investisseurs internationaux. Donc en fait, tout est là pour faire de belles réussites et de très beaux projets au niveau mondial. Nous avons les fabuleux développeurs, les concepteurs, les créateurs. Donc tout est réuni pour faire des projets merveilleux et accompagner des artistes sans limites.

Delphine Souquet [00:25:36] Et j’avais juste une question aussi pour comprendre par rapport à Viva Tech qu’est ce qu’on va trouver aujourd’hui à NFT Paris qu’on n’a pas vu à Viva Tech? Et est ce que Viva Tech, c’est une suite logique après pour pour ceux de NFT Paris qui veulent poursuivre sur un grand salon parisien.

Sandrine Decorde [00:25:54] Alors moi je pense que NFT Paris est plutôt le pendant d’une exposition comme Paris plus Art Basel ou Art Basel Miami. Donc aujourd’hui, NFT Paris a une vraie place sur l’environnement. NFT au niveau mondial. C’est la troisième édition, Elle prend place au Palais éphémère. Vous voyez tous les stands, c’est assez extraordinaire. Les acteurs sont tous présents. On a vraiment un grand brassage d’artistes mondialement reconnus, d’artistes NFT, de crypto artistes et aussi de toutes les sociétés derrière qui accompagnent en terme de production, développement, capacité à diffuser cette nouvelle forme d’art. Donc je pense que NFT Paris a vraiment une identité à part et est incomparable, C’est pour ça qu’il faut venir à NFT.

Delphine Souquet [00:26:44] C’est vrai que j’étais à Viva Tech en septembre dernier et hormis des écrans vidéo, j’ai vu très peu concrètement de représentation de ce que le métavers pouvait apporter. Et là, on voit beaucoup d’œuvres d’art, de stands interactifs. En fait, on est vraiment dans le concret et palpable, C’est très différent. On n’est pas dans des films qui montrent ce que ça pourrait être avec du montage en fait.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:27:19] Oui, oui, Alors j’ai pas encore tout exploré, mais effectivement, je suis impressionné de la variété des propositions et du dialogue qu’il peut y avoir entre la réalité et le virtuel. Donc il faut y aller, il faut plonger pour prendre les casques et je pense qu’il faut tout essayer.

Delphine Souquet [00:27:34] Merci beaucoup les filles.

Gwendoline Finaz de Villaine [00:27:37] Super merci.

Outro

Delphine Souquet [00:27:40] Hey podcast. Je suis Delphine et vous écoutez 2Goodpodcast. Merci d’avoir écouté cet épisode enregistré live au salon NFT Paris. Retrouvez l’ensemble des épisodes du podcast au NFT Paris sur la chaîne podcast de 2goodmedia sur votre plateforme d’écoute préférée. Vous trouverez également les photos de l’événement, les portraits de mes invités ainsi que la transcription des épisodes en trois langues français, anglais, italien. 2goodmedia est également disponible sur les réseaux sociaux en chinois. Retrouvez nous sur Wechat et Red Book.

Pour en savoir plus : Retrouvez les oeuvres de Gwendoline Finaz de Villaine exposées du 1/04 au 25/05/23 à la galerie Ellia art, ainsi que des informations sur Artcare sur leur site officiel.

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Credits : Art and photographies courtesy of Gwendoline Finaz de Villaine, all rights reserved ; podcast and editorial by 2goodmedia.

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