#70 Spécial We are French Touch – Video games industrie et créativité avec Adrien Bacchi

Adien Bacchi au festival We are French Touch

Si je vous dis que les créatifs ont le pouvoir de changer le monde. Que me répondez vous? J’ai commencé chaque interview de cette série spéciale de podcast enregistrée à la We are French Touch de cette façon. Dans le jardin du club des industries créatives We are, je fais la rencontre de Adrien Bacchi, l’un des talents de la French Touch dans l’industrie des jeux vidéo avec sa société CHIBI PHOENIX basée à Sophia en Bulgarie où se développe un véritable hub international du jeu vidéo. Je vous invite à une discussion vraie avec un créatif entrepreneur non conventionnel comme je les aime. On parle management, santé mentale et développement personnel.

A écouter 🎧

Adrien Bacchi

Qui est Adrien Bacchi?

Adrien Bacchi est un entrepreneur français de la French Touch dans l’industrie des jeux vidéo avec sa société Chibi Phoenix.

Qu’est-ce que le festival We are French Touch?

Le festival We are French Touch, c’est LE RDV immanquable des industries créatives françaises. Ce festival annuel est réalisé en co-création entre We are_ le Club des industries créatives (cf photo du siège de We are_ ci-dessus) et la BPI, la Banque Publique d’investissement qui accompagne les entrepreneurs.

Le but du festival We are French Touch est de promouvoir la transversalité des industries créatives dans tous les secteurs des industries culturelles et créatives (ICC) .

Pour l’expliquer simplement, j’ai coutume de dire que la French Touch c’est comme la French Tech pour les start-ups de la Technologie, mais dans les industries créatives, c’est à dire la mode, les jeux vidéo, les médias, la musique, le cinéma, etc. Je ne sais pas si je suis plus claire là. Et le dénominateur commun de ces industries c’est la créativité et l’innovation. Les leviers du digital et des nouvelles technologies (Web3, NFT, Métavers, AR, VR, etc) sont bien évidemment au coeur du développement des industries de la French Touch.

Je pourrais aussi dire que la We are French Touch en fait c’est nous tous : speakers et participants de cette journée exceptionnelle de rencontres et de networking,

Je vous emmène dans ce podcast chez We are_ , au 73 rue du Faubourg Saint-Honoré, dans l’ancien musée du parfum, juste en face du Bristol. Une adresse prestigieuse et un écrin ce magnifique immeuble haussmannien avec son jardin comme un havre de paix au cœur du 8e. Le club parisien héberge le plus grand événement qui célèbre les talents des industries créatives françaises. Entrepreneurs, dirigeants sont invités à raconter leurs expériences entrepreneuriales dans ce lieu de convivialité et d’ouverture où l’on peut discuter, networker, trouver de futurs partenaires où collaborateurs.

Qui suis-je ?

Je suis Delphine Souquet et je vous souhaite la bienvenue sur 2Goodmedia. On m’appelle un peu la Loïc Prigent du podcast car ma spécialité, c’est de couvrir en podcast les backstages des grands événements des industries créatives, en France et à l’étranger. On est bon, c’est parti!

Intro sur ce Podcast enregistré au festival Weare French Touch

Adrien Bacchi est l’un des talents de la French Touch dans l’industrie des jeux vidéo avec sa société CHIBI PHOENIX basée à Sophia en Bulgarie où se développe un véritable hub international sur le jeu vidéo. Je vous invite à une discussion vraie avec un créatif entrepreneur non conventionnel comme je les aime. On parle management, santé mentale et développement personnel.

Les créatifs ont-ils le pouvoir de changer le monde?

tu as besoin de quelques malades mentaux qui vont changer le statu quo pour pouvoir faire changer les choses de manière positive

Delphine [00:00:00] Adrien. Nous étions destinés à nous parler. Aujourd’hui, nous sommes les deux seuls habillés en coloré de la journée. Pour affirmer je pense, notre amour de la créativité… Qu’est ce que c’est pour toi justement, la créativité? Tu viens de nous confier en fait une histoire assez personnelle ou presque c’était quelque chose que tu avais envie de fuir et c’est quelque chose auquel tu t’es reconnecté.

Et maintenant, tu es très successful d’un point de vue business dans le domaine des industries créatives, on peut le dire. Je démarre toutes mes interviews à la Weare French Touch avec cette question : est-ce que d’après toi les créatifs peuvent sauver le monde?

Adrien Bacchi [00:00:35] Est ce que les créatifs peuvent sauver le monde? C’est ça vraiment un sujet toujours hyper intéressant parce que la plupart des gens vont suivre les tendances. Tu as besoin de gens qui pensent le monde différemment pour le faire évoluer. Donc si tu veux que le monde tourne correctement, il faut que ça aille dans un certain sens, mais tu as besoin de quelques malades mentaux qui vont changer le statu quo pour pouvoir faire changer les choses de manière positive.

La question des couleurs

c’est un état d’esprit social. Les gens me demandent souvent Pourquoi est ce que t’as une barbe bleue?

Adrien Bacchi, CEO de CHIBI PHOENIX et fondateur de la French Tech Bulgarie

Mais cette question sur les couleurs, en fait, elle est même intéressante pour les gens. Pourquoi Il n’y a pas plus de couleurs. Moi, je suis d’origine italienne et chez moi, tout le monde a des couleurs. Pourquoi ici les gens n’ont pas plus de couleurs?

Delphine [00:01:08] Je suis d’accord avec toi. Je reviens de dix ans en Italie. Eh bien, j’ai découvert la couleur. Et pour moi déjà, c’est un état d’esprit en fait, la couleur aussi.

Adrien Bacchi [00:01:20] Ben oui, en fait, c’est un état d’esprit, c’est un état d’esprit social. Les gens me demandent souvent Pourquoi est ce que t’as une barbe bleue? Je pense que c’est juste déjà pour provoquer, pour faire, pour faire sourire les gens. Parce qu’on ne sourit pas assez, on rigole pas assez. Et comme je vis en Bulgarie, les gens rient encore un peu moins. Donc c’est toujours intéressant de provoquer des conversations, de provoquer des sourires. Et voilà, tout simplement.

Quelle distinction entre l’artiste et le créateur

De manière générale, je veux dire que je n’aime pas les artistes, mais j’aime les créateurs

Adrien Bacchi : Je suis toujours challengé par cette idée de ce que c’est un artiste? Qu’est ce que c’est l’art? Les gens me demandent des fois Qu’est ce que tu penses artiste? Est ce que tu es un artiste? Etc. Moi, j’ai plutôt tendance à être partagé sur le thème même de l’artiste, et parce que c’est un thème qui est très très chargé. De manière générale, je veux dire que je n’aime pas les artistes, mais j’aime les créateurs. Parce qu’il y a toujours cette idée qu’un artiste, c’est l’artiste maudit qui entre deux overdoses et deux dépressions va créer une peinture et puis ensuite se suicider. On rend romantique la vie d’un Van Gogh qui a eu une vie horrible et qui a réussi à être reconnu post-mortem. Mais je trouve qu’il y a rien de romantique là dedans. Donc je trouve que c’est beaucoup plus intéressant les gens qui créent et qui arrivent à gérer leur démence et à vivre de manière équilibrée en société et qui font ça sur la durée. Et romantiser en fait les gens qui sont avec leurs démons et leurs dépressions. Je trouve ça même assez dangereux. Les médias aiment bien ça. Parce que raconter l’histoire d’un musicien qui a énormément de talent, dire ce musicien, cette musicienne a énormément de talent et en plus, ça fait 30 ans qu’il ou elle est au conservatoire et travaille son instrument 17 h par jour et saigne sur ses cordes… Et travaille travaille pour arriver à quelque chose… C’est moins excitant que de dire il / elle a été frappé par la marque du génie! Une lumière lui tombe dessus et entre deux overdoses, il y a des solos de guitare et de piano et c’est incroyable. Et tout ça, c’est le talent et c’est le génie. Il n’y a pas de travail derrière. Et ça, ça, je trouve ça super dangereux, non? Non, la création, c’est beaucoup de travail.

C’est quoi le succès dans l’entreprenariat?

Donc on a planté beaucoup de choses et c’est très brutal.

Delphine [00:03:23] C’est clair. Et puis tu peux parler aussi de ton parcours d’entrepreneur. Où là aussi le succès ça n’arrive pas du jour au lendemain. T’as été hyper audacieux t’as levé des fonds, t’as pas coulé des boîtes, peut être, t’as coulé des business. Tu as testé, tu as fait des erreurs, tu t’es lancé sur des marchés en croyant que ça allait marcher, ça n’a pas marché, ça t’a couté cher. Ça aussi, l’entrepreneur il vit un peu comme comme le créatif, l’artiste, un chemin de vie en fait?

L’histoire de CHIBI PHOENIX

Donc aujourd’hui, on a une boîte, notre boîte de jeux vidéo Chibi Poenix c’est 200 personnes, en fait ça nourrit 200 personnes et on est indépendant.

Adrien Bacchi [00:03:52] Sur l’entrepreneuriat, je trouve qu’il y a les deux opposés, c’est vrai. Moi, ça fait 17 ans que je suis entrepreneur. Donc aujourd’hui, on a une boîte, notre boîte de jeux vidéo Chibi Poenix c’est 200 personnes, en fait ça nourrit 200 personnes et on est indépendant. On n’a plus d’investisseurs, on n’a plus de dettes. Et c’est bien parce qu’on a eu des phases, où on avait des investisseurs et des dettes et c’était vraiment pas bien. Mais on a fait deux faillites, deux burn out et je pense que des faillites on pourrait en compter plus parce que j’en oublie en fait. Parce qu’il y a des produits qui eux mêmes étaient en faillite, et qui étaient des faillites à l’intérieur d’une boite qui allait bien. Donc on a planté beaucoup de choses et c’est très brutal.

Et je trouve que dans l’entreprenariat, on va soit encore une fois glorifier le génie, la génie qui part de rien. Le truc de la passion qui drive tout. Et à partir du moment, où tu fais un métier duquel tu es passionné, ça fonctionne. Non, non, la passion, c’est juste un élément. Mais il faut aussi qu’il y ait un business derrière, qu’il y ait un marché et il faut être bon aussi à ça. Donc d’un côté on va glorifier le génie, le coup de chance et de l’autre côté, dans l’extrême, on va glorifier le parcours d’échec, l’endurance, la souffrance. Il faut échouer pour réussir. Si tu n’as pas suffisamment échoué, tu ne peux arriver à rien. Et on va dire, tu as échoué, c’est super maintenant, tu vas réussir. Non, l’échec, c’est brutal, c’est une tragédie. À chaque fois, c’est des gens qui se retrouvent sur la paille, c’est des gens qui pètent les plombs. Je connais des entrepreneurs qui ont vraiment fait des burn-out tellement graves, qu’ils sont plus capables de fonctionner en fait. Je connais un gars, il était entrepreneur, il voyageait, etc Il a pété les plombs. Aujourd’hui, il ne peut plus rentrer dans un avion sinon il collapse. Donc non, non, non, il y a l’entre deux je pense.

Santé mentale et entrepreneuriat

pour tenir le coup, il faut avoir une santé, une hygiène de vie, une hygiène mentale hyper solide.

Delphine [00:05:56] Et comment tu fais toi pour garder ton équilibre, cet équilibre sain? Ce qui fait que que tu maintiens la passion, l’intérêt pour ce que tu fais. Tu développes un business sain également. Comment est ce que tu arrives?

Adrien Bacchi [00:06:15] Réponse : la réponse la plus ennuyeuse de la Terre. Parce que depuis 2015 où j’ai fait mon  burnout, mon deuxième burn out, je me suis pété le dos. J’arrivais à peine à marcher, je suis tombé assez bas. J’ai pris beaucoup de poids, c’était vraiment pourri. Je me suis dit que je ne pouvais pas faire ça à ma femme et à mon fils. J’ai vraiment eu une honte profonde en tant que père de famille de me dire : Mais qu’est ce que je fais à ma famille? C’est pourri. Et donc j’ai inscrit dans ma vie tout un tas de trucs chiants, je fais du sport une à 2 h par jour. J’ai commencé par quelques fois par semaine et maintenant c’est une fois par jour. Je lis un à 2 livres par semaine. J’essaye de méditer, mais ça, je n’y arrive pas. C’est encore trop chiant pour moi. Mais j’essaie d’évoluer vers ça et je joue de la musique tous les matins pour essayer de m’équilibrer, de me mettre dans une certaine ambiance. En fait, j’ai créé une routine qui est, qui est très carrée. Et j’ai fait une thérapie aussi. Six ans. Après le dernier burn out, je me suis dit qu’il fallait que je m’analyse. Et c’est fini depuis six mois, donc j’ai beaucoup travaillé sur moi et c’est ce que je recommande à tout le monde. S’il n’y a rien de gratuit, c’est du travail, c’est du grind. Il faut se lever tôt, il faut se coucher tard et pour ça, il faut tenir le coup.

Mais il faut se la construire parce que ce qui est bon pour moi ne sera pas bon pour toi ou pour quelqu’un d’autre.

Adrien Bacchi : Et pour tenir le coup, il faut avoir une santé, une hygiène de vie, une hygiène mentale hyper solide. Mais il faut se la construire parce que ce qui est bon pour moi ne sera pas bon pour toi ou pour quelqu’un d’autre. Faut qu’on arrive à trouver son équilibre. Est ce que le sport c’est important? Oui, non. Il y a des gens qui adorent ça et des gens qui détestent ça. Les gens qui vont dire moi, le sport, c’est une fois par semaine, ça me va. Déjà d’autres personnes qui vont me dire moi, c’est vegan. C’est grâce à ça, en mangeant uniquement des carottes, que j’arrive à m’en sortir. Je ne sais pas. A chacun son truc. En tout cas, je connais peu de gens qui arrivent à fonctionner en buvant une bouteille de whisky par jour et en étant juste physiquement dysfonctionnel.

Développement personnel et impact sur le monde

Je trouve qu’il est assez beau quand même, le monde qui nous entoure.

Delphine, Founder of 2Goodmedia

Delphine [00:08:07] Exact et tu vois, je ne savais pas qu’on allait parler de ces sujets de développement personnel, mais je pense que c’est au coeur de tout, de maintenir la flamme, la créativité, l’envie de faire. Et donc, que ce soient les émotions, la connexion aux autres. C’est hyper important d’en parler. Ça fait partie de nos vies. Nous sommes humains avant tout. Et on se retrouve sur ces sujets là, je comprends ce par quoi tu es passé. Et c’est vrai que tous, on a un travail à accomplir sur nous mêmes pour mieux se connaître, pour chercher à comprendre ce qui marche pour nous, se poser des questions. Mais à partir du moment où on se sent bien, on se sent bien avec soi même. On commence à pouvoir rayonner aussi avec l’extérieur, créer des connexions, regarder autour de soi le monde qui nous entoure. Et moi, je trouve qu’il est assez beau quand même, le monde qui nous entoure.

Le monde va mal. Oui, bon il va mal … mais il y a des gens qui sont en train de travailler pour qu’il aille mieux.

Adrien Bacchi

Adrien Bacchi [00:09:01] Alors le monde est beau et il est surtout ce qu’il est. Donc il faut, il y a tout ce chemin de la acceptance. Si tu commences à rentrer dans le jeu des médias, tu vas dire mais le monde est terrible, il y a des morts, il y a des guerres, encore des drones, encore une épidémie, encore un tremblement de terre, encore un train qui a déraillé, encore des terroristes. Et ça, ça va t’alimenter le cerveau de négativité 24 /7.

je suis en train de travailler sur le concept pour l’année prochaine de créer une conférence en Bulgarie sur les technologies d’aujourd’hui qui vont permettre qu’en 2050 on ait une belle vie

Mais en fait, si on regarde avec des yeux objectifs, le monde est vraiment pas mal et il y a beaucoup d’espoir. D’ailleurs, je suis en train de travailler sur le concept pour l’année prochaine de créer une conférence en Bulgarie sur les technologies d’aujourd’hui qui vont permettre qu’en 2050 on ait une belle vie. Donc j’essaie de travailler ça avec la French Tech que j’ai crée la French Tech Sophia avec des amis. Donc on a créé cette association, on est connecté aux autres French Tech, c’est un super réseau. Aujourd’hui, je vois toutes les connexions avec French Tech, avec BPI. C’est un super écosystème. Comment justement on peut avoir de l’impact et créer de la positivité pour arrêter de se dire. Le monde va mal. Oui, bon, on il va mal ok … mais il y a des gens qui sont en train de travailler pour qu’il aille mieux. Et ça peut vraiment marcher. Et il faut qu’on travaille là dessus. Il faut qu’on y pense.

Le management des créatifs

Ce n’est pas du tout intuitif en fait, mais il y a une partie de la pression et de la contrainte qui peut apporter énormément de créativité.

Delphine [00:10:07] Exactement, exactement. Et puis j’ai rencontré beaucoup de personnes aujourd’hui qui oeuvrent. Et d’ailleurs, moi, ce que j’aime bien, c’est leur donner la parole, et puis sentir ce côté, l’humanité qui est en nous. Aujourd’hui, tu voulais délivrer quel message ? Tu as beaucoup réfléchi sur le message que tu avais envie de délivrer aux personnes?

Adrien Bacchi [00:10:32] Moi, c’était vraiment ce message sur l’art, la créativité, les contraintes, parce que j’emploie beaucoup d’artistes. Au tout départ, on a fait vraiment des tonnes d’erreurs qui nous ont coûté des projets qui nous ont, qui nous ont coûté des boîtes. Et au final, quand les gens sont pas réalistes par rapport à la création et qu’ils vont dire mais j’ai besoin de plus de temps, plus de trucs, etc, il y a aussi une possibilité qu’en dépassant les budgets, tu crames le projet et que tu sois obligé de virer les gens et que ça devienne une tragédie en soi. Et c’est très important de créer des projets qui vont avoir une réalité artistique, une qualité, mais aussi une réalité business parce que l’argent ne tombe pas du ciel et il faut être responsable par rapport à ça. On a créé un jeu qui était basé comme ça sur une expérimentation. J’ai dit à un groupe d’artistes vous avez cinq mois. Faites ce que vous voulez, mais dans quatre mois, je veux un jeu, je veux un MBP, je veux qu’il soit testable. Et ça a été une catastrophe. Au bout de quatre mois, il n’y a toujours rien et tu me dis on va augmenter le temps, donc on augmente les budgets. Et les artistes? Ils étaient vraiment en mode ou ils passaient six jours pour faire un personnage alors que ça prend une demi journée ou une journée quand tu cadres bien les choses.

j’aime beaucoup les game jam

Donc pour nous, ça a été un très gros apprentissage parce que c’était ma faute. J’avais mal cadré, j’avais mal communiqué. J’ai mal choisi l’équipe aussi parce que donner de l’autonomie, c’est quelque chose qu’il faut faire avec une équipe spéciale dans des conditions spéciales, c’est pas pour n’importe qui etc et à la fin on a rajouté quatre mois au projet et le jeu est une poubelle infâme. C’est pour ça que j’aime beaucoup les game jam (un hackathon avec pour thème principal les jeux vidéo). Parce que dans une game jam tu as 48 h pour créer un jeu vidéo sur une contrainte et en 48 h les jeux, ils sont dix fois mieux que la poubelle qu’on a faite en huit mois. Ce n’est pas du tout intuitif en fait, mais il y a une partie de la pression et de la contrainte qui peut apporter énormément de créativité. Alors que rajouter du temps ça rajoute pas forcément de la créativité. Voilà, c’était le message.

Delphine [00:13:40] Merci, Je le prends également pour moi, comme conseil. Parce que même moi, dans les médias, dans ce podcast, j’ai tendance à me laisser emporter aussi par la passion, par l’envie de couvrir des sujets, de couvrir des événements. Tu vois, je suis partie à la London Fashion Week pour  la couvrir en podcast une semaine avant, sans avoir fait de programme …

Le pragmatisme, en fait, ce n’est pas un gros mot dans l’art

Adrien Bacchi [00:14:16] Non, mais c’est clair, … Le pragmatisme, en fait, ce n’est pas un gros mot dans l’art, il faut arriver à en mettre parce que c’est encore pire d’avoir des projets qui sont mal gérés, qui foirent et à la fin, on se retrouve le nez dans la boue. Donc aujourd’hui, on est vraiment dans une approche hyper pragmatique et ça fonctionne. On est quand même créatifs. On arrive quand même à créer des espaces et à donner beaucoup de liberté à nos artistes.

Delphine [00:14:42] Merci beaucoup, c’est un plaisir.

Adrien Bacchi [00:14:45] Merci.

Le podcast de 2Goodmedia

Delphine [00:11:04]  Merci d’avoir écouté cet épisode enregistré à la We are French Touch avec Adrien Bacchi fondateur de CHIBI Phoenix. Si vous avez aimé cet épisode vous aimerez certainement l’épisode enregistré avec Lucie-Eleonore Riveron, CEO de la NFT Factory. Retrouvez l’ensemble des épisodes de cette journée sur le site Web de 2Goodmedia.com. Vous retrouverez également les photos de l’événement ainsi que la transcription des épisodes du podcast en trois langues français, anglais, italien. A très bientôt sur 2goodmedia. 

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