#71 Spécial We are French Touch – Comprendre le Web3 et les NFT dans le Luxe et l’art

Artcare NFT obvious

Si je vous dis que les créatifs ont le pouvoir de changer le monde. Que me répondez vous? J’ai commencé chaque interview de cette série spéciale de podcast enregistrée à la We are French Touch de cette façon. Dans le lobby de Weare, le club des industries créatives, je fais la rencontre de Sandrine Decorde, entrepreneuse de la French Tech depuis plus de 15 ans et co-fondatrice de Artcare en 2021, un studio de co-création dans les nouveaux paradigmes du web3, les NFT et les métavers aux services des acteurs du luxe et des industries créatives. Je rencontre souvent des CEOs de marques sceptiques ou inquiets sur cet univers technologique, tellement loin des problématiques commerciales ou de production.

A écouter 🎧

Ecoutez les 15 minutes de conversation que j’ai eu avec Sandrine pour comprendre ce qu’est le web3 et pourquoi vous avez tout intérêt à passer à l’action sur les fameux proof of concept, afin de tester en itération et lancer de nouveaux formats de communauté. C’est simple quand c’est clair!

Sandrine Decorde fondatrice de Artcare

Qui est Sandrine Decorde

Sandrine a co-fondé Artcare en 2021 avec Magda Danysz, agence qui accompagne de bout en bout les industries créatives dans les nouveaux paradigmes du Web3 : NFT, communautés web3, métavers.

Podcast conversation avec Sandrine Decorde co-fondatrice de Artcare : transcription intégrale de l’épisode

Je voue ma vie à accompagner les créatifs dans cet univers technologique digitalisé, dans ce nouveau monde économique, parce que c’est une passion.

Sandrine Decorde, Artcare

Qu’est-ce que le festival We are French Touch?

Le festival We are French Touch, c’est LE RDV immanquable des industries créatives françaises. Ce festival annuel est réalisé en co-création entre We are_ le Club des industries créatives (cf photo du siège de We are_ ci-dessus) et la BPI, la Banque Publique d’investissement qui accompagne les entrepreneurs.

Le but du festival We are French Touch est de promouvoir la transversalité au sein des industries créatives dans tous les secteurs , c’est à dire l’art, la mode, les jeux vidéo, les médias, la musique, le cinéma, etc . 

Je vous emmène dans ce podcast chez We are_ , au 73 rue du Faubourg Saint-Honoré, dans l’ancien musée du parfum, juste en face du Bristol. Une adresse prestigieuse et un écrin ce magnifique immeuble haussmannien avec son jardin comme un havre de paix au cœur du 8e. Le club parisien héberge le plus grand événement qui célèbre les talents des industries créatives françaises. Entrepreneurs, dirigeants sont invités à raconter leurs expériences entrepreneuriales dans ce lieu de convivialité et d’ouverture où l’on peut discuter, networker, trouver de futurs partenaires où collaborateurs.

Qui suis-je ?

Delphine Souquet [00:00:08] Je suis Delphine Souquet et je vous souhaite la bienvenue sur 2Goodmedia. On m’appelle un peu la Loic Prigent du podcast car ma spécialité, c’est de couvrir en podcast les backstages des grands événements des industries créatives, en France et à l’étranger. On est bon, c’est parti! “Si je vous dis que les créatifs ont le pouvoir de changer le monde, que me répondez-vous?” J’ai commencé chaque interview de cette série spéciale de podcast enregistrée à la We are French Touch de cette façon.

Lien direct vers l’épisode sur Spotify 🎙

Les créatifs ont-ils le pouvoir de changer le monde?

Sandrine Decorde [00:00:39] Je pense qu’un créatif, un artiste, c’est quelqu’un qui part de lui-même pour créer et qui propose au monde. Et ça demande un courage immense que je respecte et que j’admire. Quand on écoute un artiste parler de son processus créatif, il part toujours de lui et après il propose. Et il n’est pas dans une forme de co-construction avec ses commanditaires ou les gens pour qui il produit. Et je trouve qu’il faut un courage énorme pour faire ça. Donc moi, je voue ma vie à accompagner ces créatifs dans cet univers technologique digitalisé, dans ce nouveau monde économique, parce que c’est une passion. Et je trouve ça magnifique de vivre dans un monde créatif. Sandrine Decorde, fondatrice d’Artcare, une société, un studio qui accompagne les marques dans le Web 3 et les industries créatives.

Artcare : Comprendre les nouveaux paradigmes du Web3, NFT et le métaverse

Delphine Souquet [00:01:29] Sandrine, je suis ravie de te retrouver chez chez Weare aujourd’hui pour cette journée French touch. On parle beaucoup de NFT cette année. Toi-même tu t’es lancée dans ce business après une vingtaine d’années dans le digital. Qu’est ce qui a suscité cet engouement et ce changement de carrière pour toi?

Le parcours de Sandrine dans le digital et ses applications dans l’Art

Sandrine Decorde [00:01:49] Alors pour moi, c’est la découverte de la blockchain en 2016-2017 par le biais des crypto monnaies. Après, je me suis intéressée au projet qui était sous-jacent. J’ai découvert les interactions dans le métaverse et cette fabuleuse technologie qu’est le NFT qui a eu d’immenses applications dans le domaine de l’art en 2021, notamment avec des œuvres d’art et [00:02:12]des artistes digitaux qui ont pu vendre leurs œuvres d’art aux enchères avec le certificat de propriété et la transaction encapsulée dans le NFT. [8.7s] C’est une technologie qui permet de fluidifier le marché de l’art digital et de donner la possibilité d’acheter et de revendre des actifs digitaux qui peuvent être des biens virtuels, de la fashion virtuelle, des œuvres d’art digitales. Et ça, c’est assez extraordinaire.

Delphine Souquet [00:02:37] Et donc, à l’heure où beaucoup de personnes se demandent et essayent de comprendre ce que c’est, ce que ça va apporter, vous, vous l’avez déjà mis en œuvre dans l’art. Vous êtes précurseurs.

Sandrine Decorde [00:02:49] On est précurseurs. On accompagne des artistes pour produire leurs collections de NFT qu’on distribue et qu’on diffuse. Et on accompagne aussi les marques, notamment énormément de marques, de groupes de luxe qui ont un ADN dans l’art très fort sur le biais des collaborations dans des métaverses et sur le support NFT avec des artistes.

Présentation de l’agence de co-création de NFT Artcare

Delphine Souquet [00:03:08] C’est compliqué. C’est vrai que c’est difficile en fait de comprendre tout cet écosystème nouveau qui est en train de se monter. Et donc vous, vous vous êtes développés comme agence.

Sandrine Decorde [00:03:21] On est une agence, un studio qui se nomme Artcare, on co-créé avec les marques que l’on accompagne dans ces nouveaux environnements. Il faut dire, [00:03:29]d’ici cinq ans, le business qui sera fait dans les métaverses est estimé à 800 milliards de dollars. [7.5s] Quand on voit le marché de la fashion, par exemple, il est évalué annuellement à 1000 milliards et demi de dollars. Donc en fait, le business qui va se faire dans le métaverse, il est très rapide et très explosif. Et pour l’instant on est tous en train de construire. Que va t on vendre, acheter et vendre? Et forcément, il y aura une place importante pour les acteurs du luxe et du haut de gamme. Donc l’idée, c’est d’inventer et de créer l’expérience de ce que c’est que de vivre dans le luxe et dans l’art au sein des métaverses.

Monde Virtuel et monde réel

Delphine Souquet [00:04:09] Est ce que ce monde virtuel pour toi il s’oppose à un monde réel ou est ce que les deux communiquent? Comment toi qui a vu des projets concrets, comment est ce que tu perçois en fait la relation entre les deux?

Sandrine Decorde [00:04:23] Alors la relation entre les deux, elle est assez dingue et extraordinaire. C’est que aujourd’hui, on arrive, je pense, dans un monde de saturation des réseaux sociaux où en fait les réseaux sociaux, c’est de la masse et du mass market et on n’arrive plus à avoir des conversations intelligentes et des échanges vertueux sur les réseaux sociaux parce qu’il y a trop de monde. Et on sait que les communautés de NFT, quand on achète un NFT, on fait partie d’une communauté, on rentre dans une communauté où on a accès à différents niveaux d’échanges, notamment sur des environnements Discord, des nouveaux réseaux sociaux.

Et ça, c’est très excitant pour l’avenir et [00:04:57]on co-construit avec les communautés porteuses de NFT [2.5s] ces nouvelles communautés, c’est une nouvelle façon de faire un monde réel, complètement international parce [00:05:07]qu’on a des communautés qui sont dans le monde entier, mais c’est bien un lien réel et un lien très humain. [5.2s]

La France est un précurseur dans ce nouvel écosystème du web3 et des NFT

Delphine Souquet [00:05:14] Et donc, justement, quel est le territoire international? Parce que c’est vrai que ça n’a de sens que si c’est international avec le digital, le web… Est ce que ça pose des questions, j’imagine légales? Aujourd’hui, le jeu est-il ouvert en fait ou est-ce compliqué?

Sandrine Decorde [00:05:32] Alors aujourd’hui, le jeu est ouvert parce qu’il n’est pas encore structuré et réglementé. Et ça, c’est vrai dans tous les pays. Donc on a vu par exemple que la société Sorare avait réussi à bien expliquer son concept pour pas être qualifié de société de jeux, ce qui est réglementé en France. Donc il y a une discussion avec les organismes de réglementation français et donc on a la chance d’avoir en France un écosystème juridique et des ministères de tutelle qui accompagnent ce nouveau monde avec bonne volonté et intelligence. Et ça, c’est assez génial parce qu’on ne pourra pas vivre dans un monde déréglementé, parce que la réglementation apporte une forme de sécurité et d’assurance et donc [00:06:14]ça s’organise au niveau mondial mais je pense que la France est précurseur dans le secteur [3.3s] et il faut continuer à garder cette avance.

Delphine Souquet [00:06:20] Et comment est ce que comment vous vous arrivez à avancer sur les aspects légaux, sur la pédagogie avec les clients? J’imagine que c’est beaucoup d’efforts, c’est très itératif.

Moi je conseille en fait de passer tout de suite à l’action et de prendre une expérience, même sur des tous petits projets.

Sandrine Decorde, Artcare

Sandrine Decorde [00:06:36] Alors on fait beaucoup de sessions d’acculturation à des Comex, des comités de direction dans des directions d’innovation, dans les directions digitales, des directions marketing. Ça, on le fait en une journée ou deux demi-journées où vraiment on présente ce qu’est le Web 3 et à l’issue de cette journée en fait, nos clients peuvent débroussailler le type de projet sur lequel ils veulent travailler et [00:06:59]on peut travailler suite à cette phase d’idéation, sur les fameux proof of concept et faire des tests et des POC. [6.0s] Moi je conseille en fait de passer tout de suite à l’action et de prendre une expérience, même sur des tous petits projets. Là, il y a beaucoup de marques qui ont pris des positions en 2021 2022 avec les premiers projets et qui sont du coup en itérations pour lancer et travailler les nouveaux formats de communauté. Et ça c’est propre au Web 3 et nous c’est ce qu’on fait, on accompagne les marques sur ces sujets là en fait.

La place de l’Humain dans le web3

La promesse du Web 3 qui se base sur la technologie blockchain, c’est de permettre à chacun de pouvoir avoir une propriété numérique.

Sandrine Decorde, Artcare

Delphine Souquet [00:07:30] Et comment est ce que tu penses que [00:07:33]dans le Web 3 on remet l’humain au centre? [3.8s] Parce qu’il y a un peu cet enjeu, bien sûr, de protéger les données personnelles. C’est un enjeu important pour le numérique et a priori le Web 3, les NFT permettent justement de faire ce qu’on n’a pas réussi à faire jusqu’à présent. C’est un gros enjeu de remettre l’humain au centre et de préserver ces données.

Sandrine Decorde [00:08:00] La promesse du Web 3 qui se base sur la technologie blockchain, c’est de permettre à chacun de pouvoir avoir une propriété numérique. Et cette propriété numérique légalement inscrite sur la blockchain, ça peut être la propriété de ses propres data. Aujourd’hui, dans l’univers Web 2, quand on produit du contenu, quand on produit de la donnée dans les écosystèmes Web 2 que sont principalement les réseaux sociaux, on n’est pas propriétaire de cet actif alors que les plateformes créent de la valeur et font du chiffre d’affaires à partir de ces actifs demain dans le Web 3 en fait, on sera propriétaire des traces qu’on laisse. On est propriétaire de ce qu’on customise sur son avatar, on est propriétaire de ce qu’on crée digitalement dans un écosystème, dans un métaverse, dans certains métaverses.

Et ça, c’est très excitant et ça ouvre des nouvelles potentialités business énormes. Les marques qui ne sont pas propriétaires de leur communauté sur les réseaux sociaux aujourd’hui pourront à terme être propriétaires de leurs relations avec leur communauté et surtout être propriétaires de leur environnement dans le Web 3. Et ça, c’est un nouveau paradigme très excitant qui ouvre des champs de possibilités sans fin à tester, à expérimenter.

Le NFT est en train d’ouvrir des portes même pour les métavers

Delphine Souquet [00:09:16] J’ai l’impression que le NFT a permis d’ouvrir des portes à ceux qui était un peu résistants aux métavers. Vous faites un gros travail de pédagogie. Vous permettez en fait par la clarté, je pense, de ce que vous dites et des applications, des usages, de dépasser des angoisses qu’il peut y avoir sur l’utilisation… Comment l’expliques-tu? Les enjeux du métaverse sont différents du sujet des NFT, mais le NFT est en train d’ouvrir des portes même pour le métaverse?

Sandrine Decorde [00:09:52] Oui, tout à fait parce que le NFT, c’est le contrat qu’on peut passer dans l’univers digital. Et donc ça veut dire que de gré à gré, on peut faire une transaction, un échange soit gracieux, soit payant. Et ça, c’est des possibilités technologiques, que nous apporte la technologie, cette révolution de la blockchain et du [00:10:11]smart contract qui écrit la façon d’échanger, [3.4s] de partager de la valeur. Et il y a des applications sans fin. On en est juste au début. Donc en 2021 2022, on s’est dit que le NFT, c’est juste une image qu’on peut acheter et dont on est propriétaire. Ça paraît simple, mais en fait, ces images, elles nous donnent l’accès à une communauté de privilégiés qui portent certaines valeurs. On peut parler des World of Woman, des Bored Ape Yacht Club, des grandes collections de NFT.

Le web3 c’est un écosystème qui va probablement changer notre façon d’être dans l’univers digital, mais en nous redonnant le pouvoir, parce que ça nous donne la possibilité d’être propriétaire.

Sandrine Decorde, Artcare

Il n’y a pas que la propriété de l’image et de l’identité, de l’image unique. Il y a aussi faire partie d’une communauté avec des bénéfices, avec du partage, avec de la co-construction. Et ça, c’est très fort. Et il y a les premières marques très innovantes qui sont en train de travailler sur comment concilier ça avec le CRM, la relation client, le positionnement et notamment la [00:10:59]culture de l’horizontalité qui est intrinsèque aux communautés Web 3. [4.0s] Et c’est une vraie passion. Donc quand on dit “le métaverse c’est pas très humain”, en fait tout part de l’individu et de l’humain, et de comment il veut interagir avec les autres, tout en sachant que ce n’est pas réglementé par des algorithmes, et ce n’est pas réglementé par des sociétés dont l’enjeu c’est de monétiser de la publicité, de monétiser notre présence avec de la publicité. Donc, [00:11:23]c’est un écosystème qui va probablement changer notre façon d’être dans l’univers digital, mais en nous redonnant le pouvoir, parce que ça nous donne la possibilité d’être propriétaire. [8.8s]

French Tech et French Touch : les différences

j’ai toujours eu au fond de mon cœur comme passion, l’art, la créativité, le design, l’architecture. Et aujourd’hui, grâce à la blockchain, c’est extraordinaire d’être à la croisée de la créativité artistique et de la technologie.

Sandrine Decorde, Artcare

Delphine Souquet [00:11:34] C’est vrai que intuitivement, il y a beaucoup d’appréhension par rapport à ça et quand on comprend, en fait dans le détail, on se dit que ça va plutôt dans le bon sens! J’ai une question à te poser par rapport à la French touch. Parce qu’on parle beaucoup quand même de technologie, de digital, même au sein de la French touch. Qu’est ce qui fait la [00:11:54]différence entre la French Tech et la French Tech? [2.1s] Est ce que tu considères que tu fais partie des deux ou pas? Quelle est la différence?

Sandrine Decorde [00:12:02] Alors moi [00:12:03]je viens de la French Tech, [0.7s] donc j’ai été entrepreneuse. J’ai pris des directions digitales dans des grands groupes. J’ai toujours baigné dans l’écosystème technologique français qui est devenu en 20 ans un écosystème fabuleux avec des licornes. Et j’ai toujours eu au fond de mon cœur comme passion, l’art, la créativité, le design, l’architecture. Et aujourd’hui, je trouve que c’est un moment extraordinaire et unique que je ne vivrai qu’une fois dans ma vie. C’est la croisée de la créativité artistique et de la technologie.

Tout ça grâce à la blockchain, parce que les créatifs en termes digitaux peuvent se rétribuer directement alors que dans l’environnement Web 2 en fait, on a tué toute une génération de créatifs qui n’ont pas pu tirer de revenus de cette nouvelle révolution culturelle. Et là, [00:12:54]le Web 3, la vraie promesse, c’est de redonner du pouvoir, de redonner leur place dans la chaîne créative en fait, à tous les créatifs culturels. [7.8s] Et ça, ça, ça me passionne. Et je suis très heureuse de pouvoir contribuer à construire ça dans ma vie professionnelle.

Les créatifs ont-ils le pouvoir de changer le monde?

Delphine Souquet [00:13:10] Pour les côtoyer, est-ce que tu sens que les créatifs portent un regard particulier sur le monde et que peut-être ils ont le pouvoir de le changer ce monde-là?

Sandrine Decorde [00:13:22] Je pense qu’un créatif, [00:13:24]un artiste, c’est quelqu’un qui part de lui-même pour créer et qui propose au monde. [4.3s] Et ça demande un courage immense que je respecte et que j’admire. Quand on écoute un artiste parler de son processus créatif, il part toujours de lui et après il propose. Il n’est pas dans une forme de co-construction avec ses commanditaires ou les gens pour qui il produit. Et je trouve qu’il faut un courage énorme pour faire ça. Et donc moi, je voue ma vie à accompagner ces créatifs dans cet univers technologique digitalisé, dans ce nouveau monde économique, parce que c’est une passion. Et je trouve ça magnifique de vivre dans un monde créatif.

La lutte en interne des organisations entre les créatifs et le business

On est dans une transformation et les artistes s’emparent des technologies très très vite et construisent, créent, sans se demander s’il y a un marché ou pas.

Sandrine Decorde, Artcare

Delphine Souquet [00:14:07] Une question aussi que je me pose donc quand on est dans ce milieu, au sein des organisations, ce n’est quand même pas rose tous les jours. Il y a des [00:14:14]tensions entre la créativité et puis la logique business, [5.5s] le business model… Est-ce que toi, ton cœur, balance plutôt du côté business ou du côté Créa? Et comment est ce qu’on arrive à faire fonctionner les deux?

Sandrine Decorde [00:14:32] Alors moi, ça fait 20 ans que je travaille dans les industries créatives, que ce soit la fashion, l’édition, le média artistique ou l’art. Et je peux dire une chose, c’est que la puissance de la créativité et de l’artistique, c’est le fait pour un artiste de pouvoir être vraiment en avance de phase parce qu’il a cette forme d’instinct artistique qui crée, il propose au monde et il peut se passer une magie extraordinaire quand malgré toutes les analyses de data, les analyses de marché, en fait, quand il propose au Monde, c’est l’engouement qui peut se produire. Et ça, c’est extraordinaire.

Et par exemple en France, on a l’industrie du luxe. On appelle ça les industries du luxe, mais en fait, à la tête des gros acteurs du luxe qui ont une présence mondiale, en fait, il y a des directeurs artistiques qui sont surpuissants parce qu’ils ont cette vision artistique et cette vision. OK, ils prennent des insights, ils prennent le sens de ce qui se passe dans la rue, dans la société. Mais en fait, il y a leur créativité qui rejaillit et c’est leur vision. Ça peut paraître très aligné et très dur par moment, mais en fait, c’est ce courage et cette puissance de proposer au monde une vision peut être très ferme et très figée, qui fait vraiment la puissance de la créativité. Et de ne pas justement rentrer dans des états de trop grande négociation avec le marché.

Comme le disait Henry Ford, si on avait demandé ce que vous voulaient à l’époque de l’invention de la voiture, les gens, ils ont dit des chevaux qui vont plus vite. Il n’a pas fait des chevaux qui vont plus vite. Il est sorti de lui-même et inventer, grâce à la technologie, ce qu’on utilise tous maintenant. Donc ça, c’était une certaine époque. [00:16:10]

On est dans une transformation et les artistes s’emparent des technologies très très vite et construisent, créent, sans se demander s’il y a un marché ou pas. [8.6s] Ils y vont, ça créée et c’est ce qui crée le marché…

Delphine Souquet [00:16:23] Et aussi il y a des structures, des agences, qui les aident à rencontrer le marché!

Sandrine Decorde [00:16:29] Exactement. Et nous, c’est ce qu’on fait en fait.

Delphine Souquet [00:16:32] Merci Sandrine, C’était un plaisir de te croiser chez Weare aujourd’hui.

Sandrine Decorde [00:16:35] Merci Delphine. C’est un plaisir d’avoir répondu à tes questions.

Delphine Souquet [00:16:39] Et je crois que vous avez un événement important à venir dans votre actualité.

Sandrine Decorde [00:16:43] On organise une soirée à la Danysz Gallery et Obvious, qui est un collectif d’artistes, qui utilise l’intelligence artificielle et les NFT, qui présentera en fait sa nouvelle collection, présentée d’ailleurs aujourd’hui au British Museum. Et donc c’est un événement assez exceptionnel. Donc contactez-moi si vous voulez venir participer à cet événement.

Delphine Souquet [00:17:07] Avec plaisir, merci pour l’invitation.

Le podcast de 2Goodmedia

Delphine Souquet [00:17:12] Hey podcast, this is Delphine and you’re listening to 2good Podcast. Merci d’avoir écouté cet épisode enregistré à la We are French Touch. Si vous voulez en savoir plus sur Artcare c’est par ici. Si vous avez aimé cet épisode vous aimerez certainement l’épisode enregistré au festival WAFT avec Lucie-Eleonore Riveron, CEO de la NFT Factory. Vous retrouverez également les photos de l’événement ainsi que la transcription des épisodes du podcast en trois langues. Français, anglais, italien A très bientôt, surtout 2Goodmedia.

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Credits : Photographies – Courtesy of We are_club and Artcare, all rights reserved . editorials and podcast by 2goodmedia @2023 all rights reserved

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