Un épisode spécial du Podcast pour parler de la place des Femmes dans la Tech. Car aujourd’hui elles représentent moins de 15% et cette part est même en diminution, alors que les perspectives de carrières et les enjeux pour l’industrie sont énormes. Bienvenue sur 2Goodmedia, le média de Podcasts qui couvre les grands évènements des industries créatives. Aujourd’hui, nous avons rendez vous dans le studio Broadcast de Weare, le club des industries créatives à Paris. Un épisode qui met à l’honneur deux invités très bien placés avec une hauteur de vue sur le sujet : Elisabeth Moreno, aujourd’hui présidente de Femmes@Numérique et Philippe Dewost, co-fondateur de Wanadoo, un des artisans de la French Tech qui incarne le mieux l’innovation numérique en France. Il est l’auteur d’un ouvrage de référence De mémoire vive qui retrace son parcours et raconte 30 ans d’innovation dans le numérique.
1 Décembre 2023 | Paris – We are
De Delphine Souquet
Un épisode Podcast enregistré dans le studio Broadcast de Weare pour parler des Femmes dans la Tech
Un épisode spécial de 2Goodmedia en co-branding avec Ludovic Baumgartner, coach et spécialiste en neurosciences, qui anime ce Podcast et nous aide a comprendre les programmes inconscients qui éclairent en partie la sous-représentation des femmes dans la Tech en France. Et comment les dé construire. Un échange tellement riche que nous avons enregistré en deux parties. La première porte sur l’industrie du numérique plus globalement, et la seconde met le focus sur la place des femmes. Bonne écoute 🎙
Un épisode du Podcast sur les femmes dans la Tech
A écouter 🎧
Ludovic Baumgartner: [00:02:17 – 00:03:02] Nous sommes réunis pour une conversation qui promet d’être à la fois profonde et inspirante. J’ai choisi pour ce Podcast un thème qui me tient particulièrement à cœur les femmes dans la Tech. C’est un sujet qui fait converger pas mal d’enjeux, à la fois individuels, économiques, industriels et sociétaux.
Pour creuser le sujet, j’ai choisi deux invités qui sont pour moi aussi brillants intellectuellement que de belles personnes. Il s’agit d’Élisabeth Moreno et de Philippe Dewost. Elisabeth, madame la ministre tu es une femme d’affaires internationale, une femme politique engagée et je le dis parce qu’on se connaît un peu. Si la féminité, le charisme et la combativité devaient s’incarner en une personne, ce serait toi. Philippe, tu as un parcours absolument incroyable que tu dévoiles dans ton livre De Mémoires vives où l’on peut découvrir en fait toute l’histoire de la Tech. De Bercy à Cupertino. Et j’ai appris énormément de choses.
Un épisode du Podcast en co-branding avec Ludovic Baumgartner pour parler des Femmes dans la Tech
Qui est Ludovic Baumgartner
Ludovic est coach et spécialiste en Neurosciences. Il est le fondateur de la plateforme de formation Hatahe .
Un épisode du Podcast sur les Femmes dans la Tech, en co-Branding et animé par Ludovic, est une production 2Goodmedia.
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Le parcours de Elisabeth Moreno expliqué dans ce Podcast sur la place des Femmes dans la Tech
Qui est Elisabeth Moreno
Elisabeth Moreno est une femmes d’affaires internationale et une femme politique française qui a été Ministre du gouvernement sur les missions d’égalité Femmes-Hommes et de Diversité. Elle est présidente de la fondation Femmes@numérique et de l’association La puissance du lien. Elle a fondé un cabinet de conseil en gouvernance et en leadership.
Je suis allée chez Dell où je suis rentrée par la petite porte parce que je ne connaissais rien à l’IT à l’époque … et j’ai rapidement compris que les technologies allaient changer le monde.
Elisabeth Moreno
Ludovic Baumgartner: [00:03:04 – 00:03:14] Elizabeth, Phillippe, un grand merci d’être avec nous aujourd’hui. Et pour commencer, est ce que vous pourriez nous présenter vos parcours et nous dire en quoi, à un moment, la tech est entrée dans vos vies?
Elisabeth Moreno: [00:03:18 – 00:03:25] Merci beaucoup de nous avoir permis de nous réunir pour parler d’un sujet qui nous tient à tous les trois très à cœur sur ce podcast : la place des femmes dans la tech.
Pour parler de mon parcours. Je vais peut être dire que je ne suis pas née ici, mais que je suis heureuse ici. C’est important pour moi de le dire parce que les gens que je rencontre se posent parfois des questions quand ils ont des doubles cultures, des doubles identités. Moi j’en ai eu au moins 100 qui m’habitent. Parce que je trouve qu’il n’y a rien de plus extraordinaire que la vie, quoi qu’elle ait à nous proposer. Et j’ai eu un parcours de vie assez compliqué et difficile qui m’a amenée jusqu’en France.
Et c’est aussi ici que j’ai vécu mes plus belles joies. C’est ici que je me suis mariée. C’est ici que j’ai eu mes deux enfants. C’est ici que j’ai fait mes études de droit. J’ai aussi fait un double diplôme entre Mannheim et Paris avec l’Essec. J’ai fait des études de droit parce que je voulais devenir avocate pour défendre la veuve et l’orphelin. Mais j’ai été rattrapée par le virus du business et ça ne m’a plus jamais quitté.
j’ai eu la chance de porter une mission des missions extrêmement importantes comme le droit des femmes au gouvernement, comme les questions de diversité et d’égalité des chances
Elisabeth Moreno
J’ai créé ma première boîte, J’avais 20 ans, que j’ai dirigé pendant une dizaine d’années dans un milieu excessivement sexy qui est celui du bâtiment. Donc je te laisse imaginer le bâtiment il y a quelques années, il n’y avait vraiment pas beaucoup de femmes.
Et puis dix ans après, j’ai rejoint mon premier grand groupe technologique. C’était France Télécom à l’époque, qui est devenu Orange. Et puis après, je n’ai plus jamais quitté le monde de la tech. Je suis allée chez Dell où je suis rentrée par la petite porte parce que je ne connaissais rien à l’IT à l’époque. Et puis, et j’ai tellement été fascinée, passionnée, tu me demandes comment j’y suis rentrée? En fait, j’ai rapidement compris que les technologies allaient changer le monde.
Si les plus grands leaders, et même les plus petits d’ailleurs, qu’ils soient leaders économiques, politiques ou associatifs, s’ils étaient plus conscients du monde dans lequel nous vivons …
Elisabeth Moreno
Je l’ai compris parce que tu vois, moi, je suis née au Cap-Vert et à l’époque, quand on est arrivé en France, un courrier mettait parfois trois mois, quatre mois à arriver au Cap-Vert. Et avec l’arrivée d’Internet, j’ai réalisé quand, en un clic, tout d’un coup, tu pouvais toucher des gens que tu aimes, qui sont à l’autre bout de la terre. Et je me suis dit : Mais ce truc est quand même absolument fabuleux. Je pense que la tech, et probablement le numérique de manière générale, c’est la première révolution industrielle qui soit accessible à tous et à toutes. Aujourd’hui, tout le monde a un téléphone entre les mains, tout le monde peut avoir accès à Internet, tout le monde peut avoir accès à des outils qui changent et qui transforment nos vies.
Je n’ai plus jamais quitté le monde du numérique. Et entre temps, j’ai eu la chance de porter une mission des missions extrêmement importantes comme le droit des femmes au gouvernement, comme les questions de diversité et d’égalité des chances. Et ça, là aussi, transformé ma vie.
Dernièrement, j’ai pris la présidence de la Fondation Femmes@numérique
Elisabeth Moreno
Ludovic Baumgartner: [00:06:17 – 00:07:33] dernièrement, un projet, une association : La puissance du lien, un cabinet qui vient d’être lancé.
Elisabeth Moreno: Plein de projets. Dernièrement, j’ai pris la présidence de la Fondation Femmes@numérique. Je pense qu’on va longuement en parler. J’ai créé un cabinet de conseil en gouvernance et en leadership parce que je suis intimement convaincu que si les plus grands leaders, et même les plus petits d’ailleurs, qu’ils soient leaders économiques, politiques ou associatifs, s’ils étaient plus conscients du monde dans lequel nous vivons, s’ils étaient plus conscients de l’humain dans toute sa complexité, dans toute sa diversité, s’ils étaient plus conscients de l’état de la planète dans laquelle nous vivons, et bien ces leaders pourraient transformer notre monde pour le meilleur.
Donc, j’ai choisi d’accompagner les leaders qui ont envie de s’engager dans les transformations du monde de la manière la plus inclusive qui soit. Et puis, j’ai créé une association qui s’appelle la puissance du lien parce que je crois que les liens humains, c’est ce que nous avons de plus précieux. C’est ce que nous avons de plus puissant et c’est en même temps ce qui est le plus fragile aujourd’hui et que nous devons absolument le protéger. Parce que ce qui nous rend heureux, ce ne sont pas nos possessions matérielles, ce sont les liens que nous entretenons avec nos familles, nos amis, nos voisins, nos collègues. Et ça, ça mérite d’être protégé.
Ludovic Baumgartner: [00:08:06 – 00:08:14] Philippe. J’ai dévoré ton livre, je le dis. C’est comme lire un roman de CIA. C’est quoi ton parcours?
Le parcours de Philippe Dewost expliqué dans ce Podcast sur la place des Femmes dans la Tech
Qui est Philippe Dewost
Philippe Dewost est un homme d’affaires français qui a occupé de nombreux postes stratégiques dans l’innovation numérique en France, tour à tour pour des grands opérateurs publics et des startups de la Tech. Il a été l’une des artisans de la French Tech et vient de publier un ouvrage De mémoire vive sur son parcours et l’histoire de l’innovation numérique.
Je fais mon stage du corps des télécoms chez Apple à Cupertino, parce que ça m’intéressait …Et là, je découvre la Silicon Valley en 94.
Philippe Dewost
Philippe Dewost: [00:08:15 – 00:09:56] Merci d’abord de me recevoir sur ce podcast, surtout en aussi bonne compagnie, pour parler des Femmes dans la Tech. Je viens de découvrir qu’on avait quelques points communs avec Madame la ministre puisque on est tous les deux passés chez Orange, à l’époque où Orange ne s’appelait pas Orange. Moi, j’ai un parcours, j’ai un itinéraire d’enfant gâté d’une certaine manière. Puisque je naîs à Paris, on déménage à Bruxelles alors que j’ai cinq ans parce que mon père a fait son début de carrière comme conseiller d’État, puis en fait une grande partie de sa carrière au Conseil, puis à la Commission européenne dont il va diriger le service juridique. Donc, j’en profite pour lui rendre hommage. Il nous a quittés il y a quelques années, mais je lui rends hommage parce qu’encore aujourd’hui, je croise des personnes qui font l’analogie avec le nom de mon père et qui me disent : Mais vous avez un lien de parenté avec Jean-Louis Dewost? Oui, oui, c’était mon père. Et tout de suite j’ai droit à un éloge de mon père. Ce qui continue, à 55 ans, à me mettre une certaine pression. Voilà donc j’ai passé, j’ai passé douze ans à Bruxelles.
J’ai passé mon bac et je rentre en France pour faire une classe prépa, j’entre à Normale sup où je fais de la physique avant de m’apercevoir assez vite que ce n’est pas nécessairement mon parcours. Et là, je vais connaître une série de bifurcations qui vont m’emmener dans la Marine nationale pour faire mon service en tant que chef de quart et avoir la chance de traverser l’Atlantique dans les deux sens. Je vais faire mon MBA au Collège des ingénieurs, de l’autre côté de la Seine. Et puis je vais entrer dans ce qui s’appelait à l’époque le corps des télécommunications qui a fusionné avec le Corps des mines. Je ne suis pas un ingénieur des mines pur jus. Il y a des bifurcations antérieures.
Je fais mon stage du corps des télécoms chez Apple à Cupertino, parce que ça m’intéressait. Auparavant, j’étais déjà allé sur la côte Est dans un contexte un peu différent que je raconte dans le bouquin. Et là, je découvre la Silicon Valley en 94. On est aux prémices de la miniaturisation de ce qui vont devenir les assistants personnels. Le Palm pilote n’existe pas encore et qui eux mêmes sont tous les proto ancêtres des smartphones qui arrivent en 2007.
Je me retrouve dans la petite équipe qui va être chargée à l’époque de répondre à la question de l’après Minitel.
Philippe Dewost
Philippe Dewost: [00:10:25 – 00:13:29] Je vois cette effervescence, je corresponds avec l’état major de France Télécom à Paris, en leur disant il se passe des choses et je ne suis pas certain qu’on en prenne tous complètement la mesure. Et c’est là qu’un jour on m’appelle en me disant on est en train de lancer un projet. C’est la suite du Minitel. On a différentes options. Est ce que ça t’intéresse d’en être dès que t’as fini ton stage et ta scolarité? Donc je dis oui sans réfléchir et je me retrouve dans la petite équipe qui va être chargée à l’époque de répondre à la question de l’après Minitel.
Sachant qu’il y avait trois possibilités on continuait sur des technologies maison mais sur ordinateur, donc on ne maîtrisait plus la boîte, le terminal. On passe un deal avec America Online dont tout le monde a oublié le nom, mais qui était un des très, très grands services américains, qui proposait l’accès à toute une foultitude d’usages de services dans un environnement protégé, dont l’accès à Internet mais qui, à l’époque, était juste une sortie vers autre chose.
Et donc on prend 20 % d’America Online, et on fait AOL Europe ou bien on part sur ce protocole qui n’avait pas été inventé chez France Télécom, qui s’appelait tcpip qui permettait de faire l’internet et on lance un fournisseur d’accès. Sachant qu’on n’était pas les premiers. France Télécom est rarement le précurseur, mais quand il se lance, en général, il y a la machine qui suit. Et donc c’est comme ça que je me retrouve au démarrage de Wanadoo.
le lien à mon avis, qui tisse ce parcours très varié et très complet, c’est des rencontres de personnes.
Et ensuite pour faire plus court, le lien à mon avis, qui tisse ce parcours très varié et très complet, c’est des rencontres de personnes. Je rencontre le fondateur de la première start up que je rejoins en 1999, qui s’appelle EuTibi, qui est le proto ancêtre, là encore, des réseaux sociaux. Sauf qu’à l’époque, il n’y avait pas de débit, pas de smartphone, il n’y avait rien. Mais on démarre depuis New York et Paris, un carnet d’adresses qui se met à jour tout seul. La start up se plante. Normal, dans 99 % des cas.
Je vais en en rejoindre une seconde un peu plus tard, qui se plante aussi, cette fois ci dans l’univers des télécoms mobiles. Et puis je vais en diriger une troisième à Cambridge, en Angleterre, en 2009, et qui est rachetée fin 2010 par Apple et qui est encore responsable d’une partie de la qualité des photos qu’on prend avec un iPhone, c’était du traitement d’image. Et ça, c’est un autre trait d’Intérêt pour moi, c’est que la faculté de capturer une image et de lui faire dire des choses bien au delà des pixels qu’elle regroupe, ça c’est quelque chose qui continue à me fasciner.
la quasi totalité des propositions qu’on rédige à cette époque ont fait partie de l’ossature du lancement de la French Tech
Philippe Dewost
Et puis après? Bifurcation encore. Suite de rencontres. Je rejoins la puissance publique et la Caisse des dépôts à qui on venait de confier la gestion des quatre premiers milliards du premier programme d’investissements d’avenir sur la partie Economie numérique. Et donc on met en œuvre le déploiement de la fibre optique dans les territoires les plus reculés. On met en œuvre des appels à projets permettant de financer des choses qui n’étaient pas finançables à l’époque.
Puis on met en œuvre toute une série de fonds d’investissements directs et indirects au départ, avec cette filiale de la Caisse des Dépôts qui était CDC Entreprises et qui va devenir l’ossature d’investissement de ce qu’on connait tous maintenant sous le nom de Bpifrance.
Je vais faire ça pendant pendant six ans et notamment me retrouver là encore, par le hasard des rencontres, chargé de rédiger pour un ancien Premier ministre un rapport qui va permettre à Fleur Pellerin et à son équipe de lancer la French Tech. Je reste dans l’ombre, mais la quasi totalité des propositions qu’on rédige à cette époque ont fait partie de l’ossature du lancement de la French Tech. Je rejoins ensuite le groupe Vinci pour y déployer un programme d’innovation et de transformation, donc passage par le monde corporate. J’ai ensuite l’occasion de rejoindre, comme Advisors, certains fonds d’investissement dont C4 Ventures de Pascal Cagni. J’ai écrit ce bouquin dont tu m’as fait le plaisir de parler, De mémoires vives, et dont je vous ai apporté un exemplaire, que je vous dédicacerai Madame la ministre.
Je pense qu’il faut vraiment expliquer à toute la population qui n’est pas intéressée par ces sujets, que les sciences …, c’est ce qui façonne notre monde aujourd’hui.
Elisabeth Moreno
La révolution du numérique, l’une des plus populaires
Elisabeth Moreno: [00:14:32 – 00:14:47] Je trouve ça génial ce qu’il vient de raconter. Parce qu’en fait, bien souvent, moi, je me rends compte qu’on dit à nos jeunes allez vers les STEM, les sciences, les technologies, les mathématiques et l’ingénierie, mais on leur dit pas toutes les solutions que ça sous entend.
Je trouve ça absolument fabuleux d’expliquer que tu peux concevoir quelque chose et tout d’un coup lui donner vie grâce aux mathématiques. L’heure, ce sont des mathématiques. Le calendrier, c’est des mathématiques.
Je pense qu’il faut vraiment expliquer à toute la population qui n’est pas intéressée par ces sujets, que les sciences et les technologies, les mathématiques et l’ingénierie, c’est ce qui façonne notre monde aujourd’hui.
Ludovic Baumgartner: [00:16:21 – 00:16:44] Les réseaux sociaux ont commencé à connecter des idées et donc des groupes de gens. Et après avec la data, on a commencé à connecter des objets et on arrive à l’IA avec GPT je me suis dit pour la première fois : Moi qui ne sais pas coder, j’ai accès à une intelligence artificielle. Et je pense que le paradigme qui arrive, il est aussi puissant que le feu, l’électricité, internet.
Le numérique est pour moi, l’une des révolutions les plus populaires qui soit. Et pourtant il n’y a pas un jour où on ne voit pas un article de presse qui parle de la peur …
Elisabeth Moreno
Elisabeth Moreno: [00:16:45 – 00:16:47] C’est une véritable révolution.
Le numérique est pour moi, l’une des révolutions les plus populaires qui soit. Et il n’y a pas un jour où on ne voit pas un article de presse qui parle de la peur, de l’angoisse, qui parle, des jobs qui vont être perdus, qui parlent de tous les côtés négatifs que comprend cet outil.
C’est vrai, et il y a besoin de le mesurer, de le contrôler. J’étais au cercle des Rencontres économiques d’Aix il y a quelques jours et avec Jacques Attali, on travaillait sur le sujet de savoir si on peut maîtriser le numérique. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Donc tout le monde sait que le numérique, c’est un outil fait par les humains pour les humains. Donc, se poser la question de savoir si on peut le contrôler, c’est de savoir si nous mêmes on est capable de se contrôler. Et on sait que l’humain n’est pas toujours capable de se contrôler.
Quand on a eu une conversation tous les deux une fois et que tu m’as dit : tu sais, en fait, ce ne sont pas les connaissances qui mènent au changement. Ce qui mène au changement et à la transformation, ce sont les croyances et les habitudes. Eh bien, tant qu’on pense que peut être on va trouver un médicament qui va nous sauver du cancer du poumon, et bien on continuera de fumer.
Le numérique tue parce qu’il y a de plus en plus de cyber harcèlement … mais le numérique peut aussi sauver des vies
Elisabeth Moreno
Et je pense que dans ce numérique, dans ces outils qu’on est en train de construire et qui peuvent sauver des vies parce que le numérique tue mais le numérique sauve aussi des vies. Le numérique tue parce qu’il y a de plus en plus de cyber harcèlement, par exemple. On n’a jamais vu autant de jeunes se suicider. Parce que tu sais quoi? Ma génération et celle de Philippe quand tu étais harcelé à l’école, dès lors que tu quittais l’école, tu avais un peu d’apaisement. Tu rentrais chez toi, tu n’avais pas de téléphone, tu avais pas d’Internet. Tu rentrais dans ton cocon familial.
Aujourd’hui, quand tu quittes l’école, ton harcèlement te poursuit le soir, il te poursuit le week end, il te poursuit pendant des vacances et c’est insupportable pour nos jeunes qui sont encore un peu fragiles. Donc je pense que le numérique tue, mais le numérique peut aussi sauver des vies. Parce que grâce à ça, tu peux faire des opérations assistées entre Paris et Singapour, tu peux enseigner…
La vitesse de déploiement du numérique : un défi pour chacun
Ce qui rend cette révolution numérique très distincte des précédentes, c’est la vitesse à laquelle elle s’est déployée
Philippe Dewost
Philippe Dewost: [00:20:14 – 00:20:21] une des caractéristiques ou ce qui rend cette révolution numérique très distincte des précédentes, c’est la vitesse à laquelle elle s’est déployée. On est à peu près tous d’accord sur le fait de la voir comme un levier supplémentaire.
Là, le facteur d’échelle est quand même absolument vertigineux, que ce soit en termes de puissance de calcul, que ce soit en termes de stockage, que ce soit en termes de débit, il est colossal. Et surtout tous ces produits dans un espace de temps tellement réduit qu’une bonne partie de nos capacités d’observation et de recul ont été totalement dépassés. Et je pense qu’il y a une grande partie d’incompréhension, y compris avec tout le respect que j’ai pour vous, madame la ministre, dans la classe politique. Mais à la limite, c’est normal parce que les premiers qui ont fait l’expérience, c’était les individus. Il faut un peu de temps ensuite pour que la première cellule de l’individu, qui est en général sa famille, puisse se faire une opinion collective.
Alors dans la sphère suivante qui est l’entreprise, là c’est quand même assez étonnant. Autant la révolution de l’ordinateur est passée par l’entreprise et ensuite sortie dans les foyers, autant la révolution du smartphone, elle est partie des individus qui un jour ont commencé à bosser en entreprise depuis leur smartphone. Et là, ça a été la grande mode du Bring Your Own Device. Personne ne savait comment faire. Donc ils ont mis du temps à s’approprier. Il est normal, de mon point de vue que la classe politique qui elle fait, l’intégration de tout ce que la société lui renvoie progressivement ait encore plus de mal, en raison de ce qu’on a dit tout à l’heure, qui est que la distance entre l’intention et le résultat, elle tient juste dans la personne.
La clé de la permission : avec le numérique vous faites et vous voyez après
Partout dans le monde, chaque jour, vous avez des personnalités, jeunes ou moins jeunes, qui se lancent, qui font des choses et dont la réalisation sera validée par l’utilisation qu’en feront les autres.
Linus Torvalds avant de lancer Linux. Il n’a demandé la permission à personne…
Philippe Dewost
Il y a un deuxième effet induit que je trouve très intéressant et qui est un sujet de réflexion culturelle, anthropologique, voire politique, qui est celui de la permission.
Philippe Dewost: [00:22:34 – 00:22:46] vous avez une idée en tête et que vous avez la capacité à la mettre en œuvre, vous n’avez besoin de demander la permission à personne. Vous faites et vous voyez après. C’est ce qu’a fait Linus Torvalds avant de lancer Linux. Il n’a demandé la permission à personne.
Et le collectif anonyme qui lance Bitcoin, il y a plus de dix ans maintenant, il le fait et ils ne font aucune demande. Ce que fait Vitalik Buterin quand il dit : On pourrait faire une variante qui soit totalement programmable de la blockchain publique. Il ne demande la permission à personne.
43 % des enfants entre zéro et deux ans ont déjà eu accès à Internet aujourd’hui
Elisabeth Moreno
Elisabeth Moreno: quand même, il faut réaliser qu’il y a une étude qui a été faite, je crois, par l’Ifop l’année dernière, qui dit que 43 % des enfants entre zéro et deux ans ont déjà eu accès à Internet aujourd’hui, 43 %! 43 %. Et les études médicales montrent que l’utilisation des écrans aujourd’hui ralentit le développement des enfants. Et Philippe a parfaitement raison. En fait, on a tellement été dépassés par l’accélération du progrès technologique. Qu’il est allé plus vite que notre capacité à comprendre comment cela fonctionne et tous les atouts qu’il peut avoir, mais aussi tous les défis que cela sous entend.
il faut que chacun et chacune comprenne que la tech, ce n’est pas que pour les geeks, parce qu’en fait, elle est en train de changer nos vies
Elisabeth Moreno
Les carrières du numérique pour les jeunes
Elisabeth Moreno: [00:24:57 – 00:25:06] c’est pour ça, je crois qu’il faut que chacun et chacune comprenne que la tech, ce n’est pas que pour les geeks, parce qu’en fait, elle est en train de changer nos vies.
Elle est déjà en train de changer la manière dont on se comporte vis à vis de nous. Parce qu’ on peut devenir des hommes et des femmes augmentés grâce au numérique. Avoir chat GPT dans la poche, c’est comme avoir une assistante personnelle avec toi en permanence, c’est quand même un luxe extraordinaire. Avoir accès à autant de connaissances et à autant d’informations en un clic, juste en écrivant quelque chose, c’est quand même assez fabuleux. On peut aussi devenir des êtres humains augmentés parce que grâce aux technologies, tu peux marcher, tu peux mieux voir, tu peux mieux entendre, et cetera et cetera
À côté de ça, on peut s’abrutir avec les technologies et on n’a qu’à voir la manière dont certains de nos adolescents utilisent cet outil. Et donc, pour en revenir au lien humain, je crois que ce qui est absolument fondamental au stade où on en est du développement numérique, c’est d’apprendre aux enfants, aux parents, aux enseignants, aux femmes et hommes politiques qui prennent les décisions qui ont un impact sur toutes nos vies.
Je pense qu’on devrait avoir un ministère du Numérique régalien
Elisabeth Moreno
Moi, je pense qu’on devrait avoir un ministère du Numérique régalien, pas un secrétariat d’État. Parce que le numérique aujourd’hui s’est infiltré dans tous les espaces de nos vies. Et que ce soit le ministère de la Justice, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, le ministère de l’Éducation. Tout le monde est impacté par le numérique. Mais si les personnes qui prennent les décisions les plus importantes qui concernent nos vies et qui vont nous toucher en tant qu’êtres humains, en tant qu’individu, en tant que collectivité, ne comprennent pas les enjeux qu’il y a derrière, ça peut devenir grave s’ils ne savent pas anticiper qu’il peut y avoir des cyber guerres, des cyber conflits…
Philippe Dewost: Il y en a déjà.
Elisabeth Moreno: Et il y en a déjà. Et bien ça peut être problématique. Donc je crois que c’est toute une société qu’il faut éduquer à la compréhension de ce qu’est le numérique. Si on veut que les êtres humains en tirent le meilleur et ne subissent pas que le pire.
Philippe Dewost: Je trouve que cette conversation est géniale
Philippe Dewost: D’un côté, d’un côté, pour toi, Ludovic, c’est compliqué parce qu’on ouvre plein de portes, mais on est en train de les ouvrir en suivant un chemin qui me semble extrêmement cohérent. Moi, j’ai une proposition à faire à l’Éducation nationale.
La place de l’Humain dans cette révolution numérique
Je pense qu’il est temps d’instituer les humanités numériques
Philippe Dewost
Philippe Dewost: [00:27:45 – 00:28:11] Au début du siècle dernier. On apprenait à la fin de l’école les humanités et on donnait un bagage assez large qui permettait à chacune et à chacun de se débrouiller dans la vie. Je pense qu’il est temps d’instituer les humanités numériques et pas uniquement d’apprendre à coder. C’est d’apprendre à réfléchir en refaisant de la philo, en refaisant de l’anthropologie, en refaisant des sciences et en refaisant de l’histoire. Mais voilà, je suis prêt à contribuer à la rédaction du programme de ces humanités
Il faut rappeler que sans humain, il n’y a pas de numérique et avec le numérique, on peut transformer la façon dont on vit aujourd’hui
Elisabeth Moreno
Elisabeth Moreno: [00:28:43 – 00:29:33] je saute sur l’occasion que nous propose Philippe. C’est aussi en fait, c’est d’apprendre que on vit dans deux mondes parallèles. On vit dans le monde physique et on a créé un monde virtuel. Et je pense qu’il faut que nous apprenions en tant qu’êtres humains ce que c’est que ce monde virtuel. Il faut qu’on apprenne que quand on est misogyne et sexiste sur le monde virtuel, c’est la même chose que quand on le fait dans le monde physique. Il faut qu’on apprenne que quand on est homophobe, quand on est raciste, il faut qu’on se rendre compte que ça fait aussi mal dans le monde virtuel que dans le monde physique. De la même manière que tu n’insultes pas quelqu’un que tu rencontres dans la rue et que tu ne connais même pas, dont tu ne sais même pas l’histoire et le parcours, eh bien, tu ne le fais pas non plus dans la vie virtuelle.
Elisabeth Moreno: Il faut rappeler que sans humain, il n’y a pas de numérique et avec le numérique, on peut transformer la façon dont on vit aujourd’hui.
Je pense que ce qu’il faut apprendre maintenant, c’est apprendre à comprendre.
Ludovic Baumgartner
Ludovic Baumgartner: [00:29:51 – 00:30:11] Il y a un terme qui me dérange quand on dit régulièrement apprendre à apprendre. Et on l’a évoqué tout à l’heure. Ce qui compte, ce n’est pas ce que je sais. Ce qui compte, c’est ce que je fais. Et je pense qu’on est encore trop dans ce travers de Apprendre à apprendre, parce que ça nous enferme dans une notion de connaissance. Et cette notion de connaissance, elle n’est plus suffisante.
Je pense que ce qu’il faut apprendre maintenant, c’est apprendre à comprendre. Apprendre à comprendre ça m’oblige à rentrer dans l’action, ça m’oblige à analyser, ça m’oblige à saisir le sujet et à en faire quelque chose.
Ludovic Baumgartner: Ce quelque chose, notamment au travers de la technologie. À chaque fois que la technologie fait un bond puissant, remarquable, ça apporte des super pouvoirs à l’humain et ces super pouvoirs, soit ça va me permettre de m’améliorer, soit ça va me permettre d’être plus faignant. Et c’est là où la partie comportementale et la partie éducation va faire la différence. Est ce que ça me pousse dans mes travers? Tu l’as dit : Je sais que fumer, ça va me rendre malade, voire me tuer. Et je le fais quand même parce que je n’ai pas pris conscience de l’impact. Ce qui compte, ce n’est pas ce que je sais, mais ce que je fais.
Les super pouvoirs du numérique : l’IA et le no code
Donc le super pouvoir que je vais gagner avec la technologie, est ce que ça me permet d’être encore plus humain? Parce que la question demeure voulons nous rester humains? Avec les jeunes j’évoque notamment cette notion de no code. Je trouve qu’avec l’évolution de la tech en plus, et les jeunes vont s’en saisir, aujourd’hui, on n’a même plus besoin de savoir coder, sachant que les besoins vont être extraordinairement puissants et augmentés. Et tout ce que je dis, je le dis évidemment sous le contrôle de Philippe qui me corrigera. On commence à arriver à un potentiel où sans savoir coder aujourd’hui, je peux monter une app, je peux y mettre de l’intelligence avec une IA et je peux la mettre sur le marché.
Elisabeth Moreno: Pourquoi on dit plus apprendre à apprendre? Parce qu’en fait, je ne suis pas certaine qu’à un moment de nos vies, on ait appris ce qu’était l’être humain. Je trouve que l’humain est la technologie la plus complexe qui existe. Et personne ne nous a donné le mode d’emploi.
La curiosité très souvent, elle est freinée par le fait qu’on n’ose pas demander “Pourquoi?
Philippe Dewost
Philippe Dewost: Sur apprendre à apprendre, apprendre à comprendre. Je suis entièrement d’accord avec toi, mais ça passe par une étape avec laquelle on a beaucoup de mal, notamment dans le système culturel français qui est l’étape qui passe par la curiosité. Et la curiosité très souvent, elle est freinée par le fait qu’on n’ose pas demander “Pourquoi?”. Et on n’ose pas demander Pourquoi parce qu’on l’a peut être fait une fois et on a eu une réponse dans laquelle on s’est senti incompétent.
Alors que non seulement il n’y a pas de question stupide, mais surtout, tant que tu n’as pas compris quelque chose, tu as le droit, tu as la permission pour revenir sur ce mot que j’aime bien, de redemander. Parce que ce n’est pas toi qui comprends pas, c’est ton interlocuteur qui ne t’explique pas bien. Et on est tellement verrouillé dans cette crainte de l’expert, qui soit autoproclamé sur un plateau télé ou qui soit réellement ton professeur, qu’on n’ose pas.
Tu parles du no code? Moi j’ai un avis un peu un peu nuancé sur le sujet…
Philippe Dewost
Philippe Dewost: Je voudrais terminer sur une chose. Tu parles du no code? Moi j’ai un avis un peu un peu nuancé sur le sujet. Le no code, c’est génial parce que ça te permet d’essayer, et ça permet d’essayer très vite et de voir si entre l’intention que tu avais et la réalisation que tu as obtenue, on est en phase ou pas. Le vrai sujet après, c’est de savoir et d’être capable de mesurer la dépendance à laquelle tu consent vis à vis des plateformes ou des outils qu’on t’ a fourni.
Parce que le jour où l’éditeur d’un de ces outils décide de lui même de changer les règles du jeu et de changer un des composants dont toi tu avais besoin pour ton appli et où tu te retrouves démuni parce que ton appli ne fait plus, ne peut plus évoluer comme tu le souhaitais. Là, tu prends la mesure de ta dépendance et le seul moyen de la compenser, c’est d’avoir compris où était cette dépendance et de savoir éventuellement changer l’outil.
L’analogie la plus simple que j’ai trouvée, elle se fait avec un jeu qui sont les Lego
Philippe Dewost
Philippe Dewost: L’analogie la plus simple que j’ai trouvée, elle se fait avec un jeu qui sont les Lego.
Quand tu deviens vraiment un bon développeur logiciel, un software engineer, pour parler un mauvais français, tu vas carrément prendre la boîte, tu vas piquer la boîte de madame la ministre, je vais piquer ta boîte, je vais tout mélanger, est-ce que je vais pouvoir faire plus et m’approcher encore d’un peu plus près de ce que j’avais dans la tête et de mon intention. Mais si tu veux vraiment faire du développement logiciel à très bon niveau et être autonome et indépendant, c’est à dire devenir ce que nos amis anglo saxons appellent les computer scientist.
J’aime bien l’expression parce qu’elle nous dit un truc qu’on a un peu oublié, c’est que l’informatique, c’est aussi une science. Là, tu vas savoir identifier la brique qui te manque parce que Lego n’a pas jugé bon de te la fournir ou parce que c’est pas dans leur politique, et tu vas être capable de la faire.
avoir la capacité de recul sur la dépendance et la stratégie qu’on va mettre derrière ce qu’on est en train de développer
Ludovic Baumgartner: Finalement, au delà de la compétence de développement, c’est c’est avoir la capacité de recul sur la dépendance et la stratégie qu’on va mettre derrière ce qu’on est en train de développer. Donc je fais une parenthèse juste rapidement. Il est 18 h 30. Euh, on n’a pas démarré le sujet du Podcast des Femmes dans la Tech. Enfin le cœur du sujet. Et je savais. Mais je savais à quel point, en mettant, je le dis avec mes mots, en mettant deux engins comme vous…
Philippe Dewost: Deux humains, deux humains !
Ludovic Baumgartner: Deux engins. Mais vous êtes incroyables.
Delphine Souquet: C’est de l’intelligence collective justement.
Elisabeth Moreno: C’était passionnant, je ne sais pas ce que vous en avez pensé, mais moi, j’ai été prise au jeu là. Alors là, j’ai trouvé ça passionnant!
Ludovic Baumgartner: Est ce qu’on peut faire la deuxième partie de l’émission du Podcast des Femmes dans la Tech ?
Elisabeth Moreno: Il y a encore plein de sujets à traiter dans ce podcast sur les Femmes dans la Tech …
Ludovic Baumgartner: En fait, il y a tous les sujets.
Philippe Dewost: On vient de pirater le sujet.
Ludovic Baumgartner: Un podcast sur la représentation des femmes dans la tech qui n’est que de 15% et vous m’avez dit qu’on était en recul.
Elisabeth Moreno: 11 h 30. Podcast Femmes Tech Deuxième partie, mais je n’aurais jamais cru écrire ça, franchement. Philippe. C’est un plaisir de partager ce moment avec vous.
Delphine Souquet: Donc merci d’avoir écouté cet épisode enregistré avec Élizabeth Moréno, Philippe Dewost et Ludovic Baumgartner pour parler du sujet des femmes dans la Tech. C’est un épisode enregistré en 2 parties. Si vous avez aimé cette discussion sur l’industrie du numérique, je vous invite à écouter la deuxième partie qui focalisera sur la place des Femmes dans la Tech, car aujourd’hui cette part est devenue inférieure à 15% alors que les opportunités du numérique sont énormes pour l’industrie et en termes de carrières. N’hésitez à vous abonner a 2goodmedia sur votre plateforme d’écoute préférée, Apple podcast, Spotify, … pour ne pas rater le prochain épisode sur les Femmes dans la Tech! A très vite.
Si vous avez aimé cet épisode
Ne ratez pas la suite de la conversation avec Elisabeth Moreno et Philipe Dewost dans l’épisode #79
Si vous avez aimé cette série du podcast sur les Femmes dans la Tech , vous aimerez certainement mes reportages 2Goodmedia au salon Weare French Touch, le plus grand événement des industries créatives et de la Tech organisé par BPI France et la French Tech qui se tient une fois par an à Paris.
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