#82 Spécial Pitti Uomo – ONU: Étendre la diversité dans la mode à la question des migrants

No Nation Fashion; Polimoda; ONU; Migrants; Mode; Diversité

L’industrie de la Mode s’intéresse à la diversité et devient plus inclusive, mais se penche rarement à la question des migrants. Focus sur une initiative hors du commun, associant l’agence de l’ONU pour les migrations dans les Balkans et Polimoda pour créer le nouveau label No Nation Fashion.

Aujourd’hui, je vous emmène à Florence, au Pitti Uomo, le premier salon au monde pour les professionnels de l’industrie de la mode masculine. Cette année, le Pitti accueille un projet de l’Agence de l’ONU pour les migrations, OIM, réalisé en collaboration avec Polimoda, l’une des plus prestigieuses école de mode au monde. La marque No Nation Fashion y présente une collection collaborative produite dans les camps de Bosnie avec les talents des migrants qui y séjournent.

Ce projet est un exemple de l’importance du rôle du salon du Pitti Uomo, pour l’industrie de la mode et les nouveaux messages qu’il souhaite transmettre.

Rencontre avec Laura Lungarotti de l’OIM et Aleksandra Lovric de No Nation Fashion, toutes les deux ambassadrices de cette collection “7689 kilomètres” présentée au Pitti Uomo 2024.

9 Janvier 2024 / Florence

De Delphine Souquet & Julien Barrault

Ce que vous allez apprendre dans ce podcast

Dans cette conversation en 2 parties enregistrée à la convention pour la mode masculine, le Pitti Uomo à Florence, nous échangeons sur les sujets d’inclusion des migrants, de diversité dans l’industrie de la mode. Avec Laura Lungarotti et Aleksandra Lovric, ambassadrices du projet No Nation Fashion. Comment réussir à connecter la question des migrants avec le monde du business? Comment créer aussi de nouveaux narratifs et par conséquent parler de ce volet social des migrations autrement? En montrant des initiatives porteuses de valeurs et de sens.

Partie 1: Rencontre avec Laura Lungarotti, cheffe de projet de l’Organisation Internationale pour les Migrations, dans les Balkans.

Laura nous parle de son rôle et ses responsabilités en tant que cheffe de projet de l’OIM dans les Balkans, et comment ce projet No Nation Fashion permet de transmettre un message positif sur les migrations, à une échelle globale. Elle est impliquée dans ce projet et nous raconte son lien avec l’inclusivité et la diversité dans cette industrie.

Partie 2: Le témoignage d’Aleksandra Lovric, directeur artistique au sein de No Nation Fashion.

Aleksandra est directement impliquée dans le processus créatif avec les personnes séjournant dans les camps de migrants, elle nous parle de son expérience et ses ressentis vis-à-vis des rencontres qu’elle a faites et des échanges très riches qu’elle a eus, avec ces humains qui ont un parcours de vie hors du commun.

Partie 1: Rencontre avec Laura Lungarotti

Laura Lungarotti [00:00:01] Oui. Bonjour, je m’appelle Laura Lungarotti. Je suis la responsable de l’Agence des Nations Unies dans les Balkans, en particulier à Sarajevo, en Bosnie Herzégovine. Et je suis aujourd’hui à Pitti Uomo, parce que nous avons dévoilé une nouvelle capsule collection qui s’appelle le 7689 kilomètres. Ce sont les kilomètres marchés par les migrants de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, jusqu’à Berlin, en Allemagne. Parce que beaucoup de migrants qui passent par les Balkans viennent de l’Afghanistan et souhaitent aller en Allemagne.

Une collaboration avec Polimoda, grande école de mode internationale

Cette capsule a été designée par les étudiants de Polimoda en dernière année de l’école, mais elle a été inspiré par les histoires et les aspirations des migrants et ensuite elle a été produite au sein du centre de réception où les migrants reçoivent l’assistance à Sarajevo, en Bosnie Herzégovine.

La production de cette capsule a été possible grâce à la collaboration avec une nouvelle brand qui s’appelle No Nation Fashion. C’est une brand de mode inclusive qui promeut le développement durable et elle est faite entièrement en Bosnie-Herzégovine, entre les migrants et les designers bosniens.  

Directeur de Polimoda, Laura Lungarotti pour l’OIM, Raffaello Napoleone, administrateur délégué du Pitti Uomo.

Delphine Souquet [00:01:32] Merci Laura, C’est incroyable cette initiative. C’est la première fois à Pitti Uomo que l’on a un projet qui traite de migration et également de mode et justement décloisonner l’industrie, l’économie et les sujets des droits humains. Les sujets sociaux, c’est la clé dans beaucoup de projets. Donc vous pouvez m’expliquer l’idée de cette de cette capsule?  

Parler des migrations et de la diversité autrement dans la mode

Laura Lungarotti [00:02:05] Oui, en fait on avait besoin. On veut à travers cette capsule. Parler à l’industrie de la créativité, aux professionnels de la créativité pour qu’ils puissent nous aider à passer un message positif autour de la migration.

Nous portons un message qui voit la migration comme source de développement, qui voit le pouvoir dans la diversité, dans l’inclusivité, dans la création des connexions et le fait que la créativité et l’innovation n’a pas de frontières, n’a pas de pays.

Donc du coup c’est pour cela que on a eu cette super idée de cette marque, qui est née en plein Covid initialement comme un projet d’engagement récréationnel des migrants et qui ensuite s’est développé dans une véritable Brand pérenne et inclusive.

No Nation Fashion: une véritable marque inclusive

Donc voilà, pour moi, on s’est dit Pitti, c’est une des vitrines, la principale de la mode en Italie. Il faut absolument que cette idée puisse être là puisse parler à un public qui ne regarde pas la question migratoire avec un œil d’inclusivité, alors que c’est peut être le bon monde qui peut parler de l’inclusivité des droits de l’homme et de la créativité qui dépasse les pays.

Nous avons dévoilé une nouvelle capsule collection qui s’appelle le 7689 kilomètres. Ce sont les kilomètres marchés par les migrants de Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, jusqu’à Berlin, en Allemagne.

Laura Lungarotti

Delphine Souquet [00:03:26] Bien sûr. Et sur le plan humain justement, ce projet, j’imagine, a dû remuer beaucoup d’émotion dans les participants. Est ce que, comment est ce que chacun est sorti de cette expérience?  

Un projet humain avant tout

Laura Lungarotti [00:03:50] C’est un projet très émotionnel parce qu’on parle des droits de l’homme, on parle des hommes, des humains qui ont des aspirations, qui ont des talents et donc du coup, ça touche, ça touche le cœur, ça touche les émotions. Et c’est grâce aux émotions que la créativité permet de devenir un projet.

Et donc, oui, c’est un projet humain. Moi, je travaille avec les migrants tous les jours, j’écoute leurs histoires tous les jours. Du coup ça fait partie de ma vie les histoires des migrants. Mais pour les jeunes étudiants, de Polimoda, évidemment, ils ne sont pas en relation avec ce monde là. Et donc cette cette ces projets a permis. A permis de découvrir un nouveau monde. Voilà.  

Delphine Souquet [00:04:37] Exactement. Ils disaient dans leurs témoignages qu’ils ont été. Ils se sont rendu compte qu’il y avait des talents, que ces talents étaient inexploités dans les camps et. Et donc c’est clair qu’on parle rarement de tout ça dans les médias. Et pourtant c’est plus intéressant de parler de la migration sur ce qui se passerait. Sur le terrain sur qui les gens, plutôt que de rester dans des discours politiques en fait stériles.  

Laura Lungarotti [00:05:07] Mais justement, une des grandes questions maintenant, que l’OIM mon organisation, l’Organisation internationale pour les migrations, essaie de promouvoir et de parler de la migration différemment, de parler de la migration positivement, de parler de la migration comme facteur de positivité, pas comme problème, pas comme choses à combattre nécessairement. Et du coup, c’est un peu ça le message de cette collection et de cette initiative.  

Delphine Souquet [00:05:35] Très bien. Merci beaucoup Laura pour cette interview et donc bon proseguimento.  

Laura Lungarotti [00:05:41] Merci à vous et merci de votre intérêt.

Partie 2: Le témoignage d’Aleksandra Lovric

Nous essayons de créer des produits qui peuvent parler d’un récit différent sur les personnes que sont les migrants.  

Aleksandra Lovric

Aleksandra Lovric [00:00:00] Aleksandra Lovric, directrice artistique de la marque durable et inclusive No Nation Fashion.  

Delphine Souquet [00:00:06] C’est un plaisir de vous rencontrer aujourd’hui au Pitti Uomo, avec votre marque de mode No Nation Fashion. Pourrais-tu m’expliquer comment ça a commencé ?

Aleksandra Lovric [00:00:26] Merci d’être venue. Et merci de votre visite. C’est vraiment un plaisir pour nous d’avoir la chance d’exposer nos produits et de collaborer avec des étudiants de Polimoda. En fait, nous avons déjà commencé, il y a deux ans. Et l’idée est née du cœur des personnes enthousiastes de l’Organisation internationale pour les migrations de l’OIM, et ensemble, nous essayons de créer des produits qui peuvent parler d’un récit différent sur les personnes que sont les migrants.  

Je suis la directeur artistique de la marque. En fait, la marque est propulsée par l’OIM. Mais nous voulons faire comprendre que l’initiative est destinée à tout le monde car, au cours de ces deux années, de nombreux migrants sont passés par ces centres d’accueil. Et comme ils ont beaucoup de potentiel, beaucoup de talent, beaucoup de compétences, tout le monde y met du sien et estampille ses produits. Ce que nous faisons fonctionne ici. Tous les gens de l’extérieur peuvent reconnaître leur potentiel, et ils peuvent ainsi réaliser leurs rêves.

Pouvez-vous imaginer combien de pays comptent des personnes talentueuses qui, malheureusement, n’ont pas la possibilité de diffuser leur message et de réaliser leurs rêves?

Delphine Souquet [00:02:13] C’est un sujet très important dans notre société actuelle, c’est social, et c’est économique. Et il est remarquable que vous abordiez cette question sous un autre angle. En mixant l’industrie de la mode, les Nations Unies et l’école de mode Polimoda dans ce projet.  

Les rêves des migrants, vecteur de sens dans la capsule

Aleksandra Lovric [00:03:16] En fait, nous réfléchissons à ce qui pourrait être le meilleur outil pour présenter ce type de messages, et pour nous, c’est l’art. C’est toujours un outil important, non seulement pour l’artiste, mais aussi pour les autres. Et qu’en est-il de la mode ? La mode est l’une des industries majeure dans le monde. Ce n’est pas juste “être très jolie”, mais vous pouvez partager un message grâce à la mode. C’est important. Et je pense que dans le futur, nous deviendrons un peuple qui essaiera de partager beaucoup plus d’empathie.

En fait, vous pouvez attirer plus de personnes et leur envoyer plus de messages avec de bons sentiments. Et c’est important pour tous les migrants, et pour toutes ces personnes qui veulent non seulement, réaliser leurs rêves, mais aussi essayer de trouver le bon endroit pour leur foyer, pour leur famille, car ce sont des millions de raisons pour lesquelles les gens sont des migrants.

Ce n’est pas seulement à cause de la guerre, on observe des raisons économiques et des raisons climatiques. Nous voulons partager le message selon lequel tout le monde mérite d’avoir les mêmes chances et les mêmes capacités de réaliser sa vie, avec ses propres rêves.

Ensemble, nous essayons de créer des produits autonomes qui peuvent parler d’un récit différent sur les personnes que sont les migrants.  

Aleksandra Lovric

Delphine Souquet [00:04:48] Vous travaillez très près des migrants et des camps. Peux-tu nous expliquez votre quotidien ? Une journée dans un camp et sur le projet.  

Le quotidien créatif au sein du camp

Aleksandra Lovric [00:05:03] Je travaille avec les migrants cinq jours par semaine. Et cela dépend du nombre de migrants que nous avons dans le centre d’accueil. Et nous ne savons pas à quelle période nous tel nombre de personnes, et cela dépend de leurs capacités personnelles et des compétences que nous coordonnons avec l’atelier. Et nous essayons d’envoyer un message positif.

Alors, ce qui est important, c’est que les gens qui arrivent dans ce milieu de la mode puissent oublier les moments douloureux de leurs vies et faire quelque chose de différent. Peut-être ne savaient-ils pas qu’ils étaient passionnés par la mode, le style, la couture. Mais ce qui est vraiment important, c’est que je tiens à dire, c’est que j’ai rencontré de très bonnes personnes qui viennent de différents pays, de Kaboul par exemple ou d’autres pays, qui ont un très grand potentiel dans la couture et le design.

[00:06:15] Il en va de même pour les filles qui n’ont pas eu l’occasion de montrer ce qu’elles savaient. Enfin, après avoir quitté leur pays, ils ont enfin une chance de vivre comme des êtres humains normaux, et ils peuvent devenir créateurs de mode. N’est-ce pas génial ?

No Nation Fashion; ONU: Creative corner
“Made by people on the walk” – Conception des vêtements de la collection 7689 kilomètres.

Parce qu’avant leur séjour chez eux, ils étaient enfermés ne pouvaient rien faire. Ce sont donc les nombreux facteurs qui sous-tendent ce que nous essayons de faire dans le cadre de ce projet. Et oui, nous invitons de nombreux artistes, de nombreux designers et, beaucoup de personnes travaillant dans le domaine de l’artisanat, à nous rejoindre et à partager le message de ce beau projet.  

Delphine Souquet [00:07:03] Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Quelle est la leçon à tirer de cette expérience à votre avis ?  

Les difficultés rencontrées lors de la conception du projet avec les migrants

Aleksandra Lovric [00:07:17] Chaque jour, il y a des leçons, pour nous, ce sont les leçons que nous devons suivre. Nous ne pouvons rien attendre d’eux car ils ont déjà des objectifs, des villes ou des pays où ils souhaiteraient vivre. Mais ce que nous pouvons faire, c’est rester en lien avec eux. Donc, pour les soutenir dans le futur, pour leur donner l’opportunité d’une nouvelle vie.

Nous utilisons donc notre initiative, No Nation Fashion, comme catalyseur de toutes les idées possibles, pour donner naissance à quelque chose de nouveau. Nous avons de nombreux défis à relever. Mais pouvez-vous imaginer le nombre de défis qu’ils rencontrent dans leur vie ? Pour nous, c’est grâce à eux que nous sommes là.  

Delphine Souquet [00:08:10] Est-ce un aspect important de votre projet, le fait que vous les fassiez fonctionner et que vous leur donniez, une sorte de journée ordinaire, un but lorsqu’ils se lèvent le matin. Est-ce quelque chose d’important ? .  

Aleksandra Lovric [00:08:46] Oui C’est en fait, parce que c’est comme une pratique thérapeutique et professionnelle. C’est très important, parce que je peux vous dire plusieurs choses que, lorsque je défilais avec les migrants en public, les filles venaient et me questionnaient: “Oh, essayons cette robe.”; “Je veux être mannequin.”; ” Allons nous maquiller.”; “Faisons un peu de coiffure.” Et pendant une heure, nous faisons la séance photo et des défilés de mode.

Pouvez-vous imaginer ce qu’ils ressentent ? Ils sont totalement transformés. Ils commencent à retrouver un quotidien normal et tombent amoureux d’eux-mêmes. Ils essaient, encore une fois, de prendre confiance en eux. C’est très important, surtout pour la femme. Si vous avez perdu confiance en votre corps, en votre vie, vous avez tout perdu.

C’est comme une pratique thérapeutique et professionnelle.

Aleksandra Lovric

C’est le cabinet d’ergothérapie pour les femmes et pour les hommes qui y viennent. Nous avons également au centre d’accueil des mineurs qui viennent sans leurs parents. Il est donc important de travailler avec eux pour échanger. Vous me demandiez tout à l’heure quel est le défi ? Le défi est d’abord de les rencontrer et de les comprendre. C’est important. J’essaye de communiquer régulièrement avec eux. Quelle est la raison pour laquelle ils sont partis ? Quelle est leur tristesse ? Quels sont leurs espoirs ? Ensuite, nous travaillons ensemble sur l’inspiration et essayons de transmettre ce message aux gens.  

Delphine Souquet [00:10:56] Une dernière question, pour conclure: la mode est quelque chose qui n’est pas vraiment répandu dans le monde entier. Dans de nombreux pays, la mode ne signifie rien. Les gens, n’ont tout simplement pas le choix des marques ou des vêtements qu’ils portent. Et la façon dont ils s’habillent n’est pas si importante que cela puisse l’être à Paris par exemple, et la fashion week est un peu superficielle pour certains. Alors, qu’en est-il des migrants ?

Retrouver la confiance en soi

Aleksandra Lovric [00:11:39] Nous avons des approches différentes parmi les migrants, non seulement en ce qui concerne leurs personnalités, mais aussi leurs visions. Tout d’abord, ils apprennent, premièrement “C’est quoi la mode?”.

Deuxièmement, ils réalisent que oui, “Je peux être mannequin.”

Troisièmement, “Mon rêve était de devenir styliste de mode. Je peux enfin y parvenir.”

Si vous avez perdu confiance en votre corps, en votre vie, vous avez tout perdu.

Aleksandra Lovric

Et il y a aussi les gens qui sont assis là pendant dix jours et nous buvons du café, du thé, parce qu’ils ne sont pas assez confiants pour faire quelque chose par eux-mêmes. Et nous essayons de leur ouvrir vers de nouvelles perspectives, car ils ont peur de ne pas être bons dans quelque chose. Pour eux, ils n’ont aucunes chances de travailler dans la mode parce qu’ils pensent que c’est quelque chose pour les autres. Donc, avec ce genre d’initiatives grâce à No Nation Fashion, nous voulons également changer la perspective de la mode.

No Nation Fashion; ONU; OIM
Résident du camp Bosnien, portant une pièce confectionnée pour la capsule No Nation Fashion.

Redonner un sens à la mode

Nous trouvons que la mode est en ce moment très axée commerciale, nous nous sommes perdus quelque part. Je pense que l’empathie pour les gens peut surpasser nos préjugés à l’égard des personnes qui ne sont peut-être pas qualifiées de “très belles”, par les normes d’aujourd’hui.

Vous savez, j’ai rencontré au centre beaucoup de filles qui, à ce moment-là, n’avaient jamais eu l’occasion de porter quelque chose de beau. Et tout de suite, nous aurons une réflexion à propos de ces personnes-là: “Mais quel a été leur passé ?” Il s’agit donc de changer et d’essayer de contrer ces préjugés à l’encontre des migrants.  

Delphine Souquet [00:13:57] Merci beaucoup pour votre témoignage sur les projets, c’est extrêmement touchant et intéressant. Je vous souhaite bonne chance pour l’avenir.  

Aleksandra Lovric [00:14:05] Merci. Merci beaucoup. Et merci d’être venue.

Delphine Souquet C’est avec plaisir.  

No Nation Fashion; ONU; OIM
Mannequins pour le projet “7689 kilomètres”.

Crédits: Photos courtesy of No Nation Fashion, all rights reserved ; podcast, editorial by 2good holding all rights reserved

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